LA RONDE DES SOUVENIRS
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Expo Doisneau. La Bigoudène de la buvette identifiée

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Message par Admin Mer 27 Fév - 22:39

Expo Doisneau. La Bigoudène de la buvette identifiée Sans1237

Expo Doisneau. La Bigoudène de la buvette identifiée


On pensait que la Bigoudène photographiée par Robert Doisneau devant un café de Pont-l'Abbé (sud-Finistère) allait rester anonyme. C’était compter sans les éclairs de génie de certains lecteurs...


La rédaction du Télégramme de Pont-l’Abbé (sud-Finistère) avait lancé début janvier un appel à témoins pour identifier les Bigoudènes figurant sur trois photos de Robert Doisneau, actuellement exposées au Musée des Beaux-Arts de Quimper. Des clichés pris en 1966. Les sujets des deux premières ont été identifiés. Pour la dernière, figurant sur la photo de la buvette qui était autrefois au 10, place Gambetta, on séchait.

Grâce aux lecteurs, on a appris que la propriétaire de cette petite épicerie, en 1966, était Perrine Dilosquer Chatalen (née Larzul). Le commerce était connu sous le nom de Bistrot de la Mère Perrine. La propriétaire vendait et réparait des sabots dans ce commerce, devenu par la suite une serrurerie-cordonnerie. Ses petits-enfants ont contacté la rédaction. Pour eux, la Bigoudène sur le seuil serait une cliente. Mais impossible de décliner son identité.
Un indice sur un pense-bête

C’était compter sans les retours de mémoire. Dès le jour même de la publication de l’article, le 16 février, un indice, sur un pense-bête, était déposé dans la boîte aux lettres de la nouvelle agence du Télégramme, place Gambetta à Pont-l'Abbé (sud-Finistère). À quelques pas respectifs des scènes où a été prise, 53 ans auparavant, la photo de l’actuel office de tourisme. Un indice sur un pense-bête, donc, et dactylographié. « Il doit s’agir de Madame Maréchal qui tenait l’épicerie en gros place Gambetta à l’emplacement du petit square près de chez U Express », relate la missive, anonyme.



Je crois reconnaître Madame Maréchal. Cette dame était négociante à Pont-l’Abbé en bières et en eaux


Le lendemain, c’est par courriel que Pierre Le Campion, dit Pierrot Campion, contacte la rédaction. L’ancien président de la Fête des Brodeuses et auteur, avec Rémi Pencrec’h, de "Nos jeunes années : Pont-l’Abbé, chronique des années 50 d’une petite ville", explique : « Je crois reconnaître, si mes souvenirs sont bons, Madame Maréchal. Cette dame était négociante à Pont-l’Abbé en bières et en eaux. Elle avait son dépôt sur le terrain où se trouve actuellement le magasin U ». Un détail a marqué celui qui était alors jeune adulte en 1966 : « Pour l’avoir vue plusieurs fois, elle livrait ses clients et clientes de la ville, à l’aide d’une étonnante et imposante charrette à bras qu’elle poussait seule »

Troisième et dernier témoignage le 19 février. Toujours un mail, cette fois d’Alain Larcher, le petit-fils de Madame Gaonec qui tenait le café du commerce-salle de danse, place de la République, jusqu’en 1974. Lui aussi croit reconnaître Madame Maréchal, « à son allure et son parapluie, mais je ne suis pas sûr car le profil du visage ne semble pas correspondre ». En cause, « la photo à ce niveau n’est pas très nette ».
Orpheline de père à 13 ans...

Mais qui est cette Madame Maréchal ? Serge Duigou, qui ne l’a pas côtoyée, en connaît un rayon : « Elle est née Josèphe-Marie (Le) Quillec (1) le 12 août 1885 au bourg de Plonéour-Lanvern. Son père, Yves, originaire de Plonéour, y est boulanger ». Sa mère, Corentine (2) Marie Josèphe Riou, est ménagère. Le couple, marié le 5 juillet 1882, à Plonéour, a déjà un enfant, Yves-Marie, né le 17 décembre 1883. Dans les années 1890, le couple Le Quillec s’installe place du Marhallac’h (la future place Gambetta), à Pont-l’Abbé, où il tient une boulangerie. Plusieurs enfants naissent dans la capitale bigoudène, Marie-Louise le 10 janvier 1895 puis Maria le 25 septembre 1896. Elles décéderont dans l’année de leur naissance. Le 13 août 1898, Yves Le Quillec décède à 39 ans. Sa fille, Josèphe-Marie, dite « Marie », a 13 ans.


Expo Doisneau. La Bigoudène de la buvette identifiée Sans1238

... Veuve à 24 ans

Huit ans plus tard, à 21 ans, le 12 septembre 1906, cette dernière se marie à Pont-l’Abbé avec Laurent Marie Maréchal, un cultivateur originaire de Loctudy. « Le couple s’installe comme commerçants place Gambetta », continue Serge Duigou. Trois ans plus tard, le 11 novembre 1909, Laurent Maréchal décède des suites d’une chute de vélo, à 29 ans. Un accident relaté dans Le Progrès du Finistère, en date du 13 novembre 1909. Marie se retrouve veuve à 24 ans. Elle n’a pas d’enfants et ne se remariera pas. « Dans les années 1920, la mère (Marie-Josèphe Le Quillec, née Riou, NDLR) et ses deux enfants, Marie Maréchal et son frère, Pierre Quillec, tiennent le commerce de la place Gambetta, continue Serge Duigou. Puis, dans les années 1930, uniquement le frère et la sœur »

Elle aura bien mérité de passer à la postérité grâce à Robert Doisneau

La photo de Robert Doisneau a été prise en 1966. Marie Maréchal est morte le 4 août 1969, à Quimperlé. Elle allait sur ses 84 ans. « Orpheline de père à 13 ans, veuve à 24 ans, elle aura bien mérité de passer à la postérité grâce à Robert Doisneau », conclut Serge Duigou.

(1) Les actes de naissance d’Yves Le Quillec et de Josèphe-Marie Maréchal, datant de 1859 et 1885, mentionnent « Le Quillec ». Par contre, l’acte de mariage entre Laurent Maréchal et Josèphe-Marie ne comporte pas la particule

(2) Dans l’acte de naissance rédigé à la mairie de Pont-l’Abbé le 21 avril 1859, la mère de Marie Maréchal est appelée « Corentine Marie Josèphe Riou ». Un premier prénom exclu dans l’acte de mariage en date du 5 juillet 1882

Hélène Caroff
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