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CULTURE DU TABAC

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Message par Admin Mer 4 Sep - 19:16

CULTURE DU TABAC  Sans2485

La culture du tabac en Dordogne a marqué le XXè siècle, elle a été un moyen, sinon le moyen, de sortir de l'autarcie paysanne des fermes. C'est en effet grâce à cette culture qu'une fois l'an les petits paysans recevaient une rentrée d'argent significative, consécutive à la vente de la récolte de l'année à la Régie nationale des tabacs. On a pu dire que cette culture sauf cas de grêle, était une forme de "sécurité sociale des paysans", une assurance garantie promettant une rentrée d'argent annuelle. « Assurance » pour payer les impôts fonciers, les travaux de gros œuvres sur les bâtiments et selon une formule souvent entendu dans le Périgord « mettre de côté pour les coups durs ».

CULTURE DU TABAC  Sans2486

On ne sait trop quand cette histoire d'une culture commence. Les historiens évoquent d'abord un lancement à Clairac (Lot-et-Garonne) qui serait le berceau de la culture du tabac en France où des moines plantent le premier champ conséquent de tabac brun en 1636 ou 1637. C'est un moine cordelier charentais, aventurier, explorateur, André Thevet, qui avait rapporté en 1556 des graines du Brésil d'où il rentrait en qualité d'aumônier de l'expédition de Nicolas Durand de Villegagnon qui fonda sur la côte brésilienne une colonie éphémère (*). Ce tabac, le pétun, était jusque là inconnu sur le vieux continent. Thévet va semer les premières graines dans sa terre natale près d'Angoulême. C’est donc en Guyenne autour de Clairac que se constitue la première organisation de la culture du tabac. On dénombrera trente deux paroisses autorisées à cette culture sur un territoire qui sera baptisé la « Juridiction du cru du royaume » située à cheval sur les actuels départements du Lot-et-Garonne et du Tarn-et-Garonne. Ce secteur constituait « la ferme générale du tabac » contrôlée par le royaume. Lorsque les manufactures royales du tabac sont créées en 1721, elles sont directement placées sous l’autorité de la ferme générale.


C'est en 1791 que l'Assemblée libéralise la culture du tabac sur tout le territoire. Liberté rapidement reprise avec l'instauration du monopole dès 1810. A partir de 1816 la culture du tabac très encadrée est circonscrite à six départements seulement: le Nord, le Pas-de-Calais, le Bas-Rhin, le Lot, le Lot-et-Garonne et l’Ille-et-Vilaine. Le 26 décembre 1857 cette culture est autorisée pour le département de la Dordogne.
Il existe une autorisation de planter qui va durer tant que le monopole sera en place, jusqu'à la fin du XXè siècle. Un exemple d'un permis de planter ou permis de culture délivré le 20 février 1963 en Dordogne précise l'identité du planteur, son domicile, les surfaces concernées et le nombre de pieds de tabac. Le document qui a pour titre "Permis de culture" porte la mention suivante: "Le présent permis tient lieu de laissez-passer pour le transport des tabacs dont il autorise la production, transport qui devra être effectué aux dates fixées par arrêté préfectoral (...)"



Un état statistique du Journal de la société statistique de Paris (tome 7, 1866) dresse la liste des départements autorisés à être producteurs de tabac en 1863, en s'appuyant sur la planification de la Régie. Il s'agit alors des quinze départements métropolitains suivant auxquels il faut ajouter l'Algérie avec 2002 planteurs: Alpes-Maritime (382 planteurs), Bouches-du-Rhône (851 planteurs), Dordogne (2066 planteurs), Gironde (2162 planteurs), Ille-et-Vilaine (1342 planteurs), Lot (5665 planteurs), Lot-et-Garonne (5482 planteurs), Meurthe (1430 planteurs), Moselle (2083 planteurs), Nord (1502 planteurs), Pas-de-Calais (2747 planteurs), Bas-Rhin (8057 planteurs), Haute-Rhin (1524 planteurs), Haute-Saône (1792 planteurs), Haute-Savoie (579 planteurs).
Le Journal statistique de Paris de 1866 donne précisément un commentaire sur la qualité du tabac produit alors sur le territoire de la métropole: "On peut partager le tabac français en quatre classes, selon les qualités. Les feuilles du Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de la Moselle, de la Meutrthe et du Lot-et-Garonne occupent le premier rang.


Leur couleur est agréable et permet d'en faire des couvertures de robes de cigares. Toutefois, par suite de leurs nervures très caractérisées, ils ne sauraient être employés à la fabrication de cigares lisses; aussi servent-ils généralement à la préparation de tabac à fumer. - Les feuilles de la Dordogne et de la Gironde sont peu développées, mais à nervures trop grosses et d'un aspect trop marbré pour qu'on puisse en faire des robes de cigares; toutefois comme elles ont du corps, on les utilise pour les intérieurs.- Les feuilles des Alpes-Maritimes, des Bouches-du-Rhône et de la Haute-Saône ont un aspect très agréable et peu de développement; elles ont aussi du corps et servent aux intérieurs.- Quand à celles du Nord, d'Ile-et-Vilaine, du Pas-de-Calais et du Lot, leur tissu est trop épais et trop gras pour fournir un bon tabac à fumer; mais elles sont excellentes pour la fabrication du tabac en poudre, quand on les parfume avec une addition de tabac étranger, tel que le Virginie, par exemple."


Mais c'est au XIXè siècle qu'une première grande vague de plantation est observée. Avec le premier succès de la cigarette deux autres vagues vont venir au XXè siècle: pendant l'entre-deux-guerres et pendant la reconstruction au lendemain de la Libération. Les deux grandes guerres du XXè siècle sont des accélérateurs de la croissance de la consommation du tabac par le vecteur des soldats.
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Message par Admin Mer 4 Sep - 19:27

Présentation au sujet: "Le tabac son histoire sa culture"— Transcription de la présentation:


CULTURE DU TABAC  Sans2487

le maïs et surtout le tabac.


Je vais vous raconter un peu l’histoire du tabac, car étant originaire du Sud/Ouest de la France…Lot et Garonne…j’ai un peu baigné dans cet atmosphère. Ma grand mère maternelle était journalière agricole et à l’époque, il était courant de faire participer les enfants aux travaux des champs….c’est pourquoi elle m’emmenait souvent travailler chez les paysans de la commune, pour qui elle louait ses bras et les miens par la même occasion, pour pas grand chose…la paysannerie n’étant pas très généreuse…mais j’avais droit à quelques sous…, et surtout j’étais content de travailler avec elle.Ça paraît étrange aujourd’hui, mais j’étais heureux de l’accompagner pour tous ces travaux ; ramasser les pommes de terre,les tomates, le maïs et surtout le tabac. En 1945,46 ect…la vallée de la Garonne pratiquait la polyculture, et la culture du tabac était très importante car elle procurait l’argent nécessaire à la vie paysanne qui vivait un peu en autosuffisance produisant un peu de tout pour manger, mais manquant de liquidité pour les autres achats . Fleur de tabac

1560 Le tabac triomphe en France grâce à Jean NICOT.

La culture du tabac a son origine en Amérique, il y a plus de 3 000 ans. Les indiens commencent à rouler les feuilles de tabac jusqu'à obtenir une sorte de grand cigare qu'ils appellent “tabaco”. 1492 Christophe COLOMB découvre le tabac à Cuba et l'importe pour la première fois en Europe. 1556 Le moine Angoumois André THEVET ramène pour la première fois des graines du tabac en France 1560 Le tabac triomphe en France grâce à Jean NICOT. Celui-ci, croyant à l'effet curatif de la plante, envoie de la poudre à la Reine Catherine de Médicis afin de traiter les terribles migraines de son fils François II. Le traitement a du succès et le tabac devient ainsi “l'herbe à la Reine” dont la vente sous forme de poudre est réservée aux apothicaires. En l'honneur de Jean NICOT on appelle le tabac à partir de maintenant “Nicotiana Tabacum” Sous Louis XIII le tabac est toujours consommé comme médicament en poudre. Mais de plus en plus, on le fume dans la pipe par plaisir.

1810 Avec Napoléon Ier, le Monopole exploité par l'Etat est rétabli.

1629 Le Cardinal de RICHELIEU instaure un Droit de Douane à l'entrée des tabacs qui, à cette époque, étaient encore importés du Nouveau Monde. Cette décision entraîne, 7 ans plus tard, de premières plantations en France, à Clairac (Lot-et-Garonne) Au milieu du 17ème siècle, il y a déjà un grand nombre d'exploitations, surtout dans les Vallées du Lot et de la Garonne, en Lorraine et en Normandie 1674 Sous Louis XIV, COLBERT décrète le “Privilège de fabrication et de vente”. Celui-ci est d'abord affermé à des particuliers, puis à la seule Compagnie des Indes. La tabaculture devient un Monopole 1719 La culture est prohibée dans toute la France avec des condamnations qui peuvent aller jusqu'à la peine de mort. Exceptions : la Franche-Comté, la Flandre et l'Alsace. 1791 L'Assemblée Nationale déclare la liberté de cultiver, de fabriquer et de débiter le tabac 1810 Avec Napoléon Ier, le Monopole exploité par l'Etat est rétabli. A partir de 1816, l'autorisation de culture est donnée, petit à petit, à quelques départements 1950 : Le tabac est cultivé dans 55 départements, avec 105 000 producteurs sur 28 000 hectares.

21 avril 1970 :


Le règlement de la Communauté Européenne portant sur l'établissement d'une organisation commune des marchés dans le secteur du tabac brut entre en vigueur. Il entraîne l'abolition du Monopole. 21 janvier 1971 : La première coopérative tabacole est créée en Alsace. Pendant les 10 années suivantes, des coopératives dans toutes les régions sont établies 1979 L'Union des Coopératives Agricoles de Planteurs de Tabac voit le jour (en 2009 elle sera renommée "France Tabac U.S.C.A.") 1985 France Tabac met en route, à Sarlat (Dordogne), l'usine de première transformation de tabacs clairs. 1993 L'Union Européenne réforme l'OCM Tabac. Des quotas de production sont instaurés et les primes européennes accordées à la production sont uniformisées dans les différents pays de production. 1995 Privatisation de la Seita (" Société d'Exploitation Industrielle des Tabacs et Allumettes ") 2006 Entrée en vigueur d'une nouvelle OCM tabac. Ce règlement, voté par le Conseil Européen en 2004, conduit à la disparition totale des aides directes couplées à la production de tabac à partir de Par conséquent, certaines régions européennes connaissent alors un effondrement, voire une disparition totale de la culture. En France, la production baisse sensiblement


Je vais donc vous expliquer comment cela se passait.

La culture Ne perdons pas de vue que ma participation et mon expérience dans ce domaine date des années 1945 à 50 et à cette époque dans le Lot et Garonne la mécanisation n’est pas encore arrivée dans les petites exploitations où ma grand mère était employée. Je vais donc vous expliquer comment cela se passait. Pour les semis , chaque paysan les réalisaient avec les graines fournies par la coopérative, c’est après que le travail devenait très dur. La culture du tabac commence au début du mois de mars, lorsque la graine est semée en pépinière ou sur semis flottants. Le jeune plant va ensuite émerger puis se fortifier avant d'être, vers la mi-mai, transplanté en champ.

Au lieu de ces belles machines à planter que l’on voit ci-contre que je n’ai pas connue…..il fallait une nombreuse équipe pour faire ce travail . Après avoir bien préparé le sol, une personne armé d’un gros piquet bien aiguisé faisait les trous en suivant le long cordeau tendu d’un bout à l’autre du champs. Je l’admirais car il fallait respecter le bon écartement . Puis venait une autre personne qui munie d’un arrosoir versait un peu d’eau dans ce trou, qu’elle puisait dans une barrique . C’est là que j’intervenais : je devais mettre à coté de chaque trou un plant de tabac, que ma grand mère reprenait pour le repiquer à l’aide d’une cheville . Je la revois encore toute la journée courbée à faire ce geste . Ensuite on changeait le cordeau pour faire le rang suivant et tout devait être bien coordonné pour que le travail se fasse sans perte de temps .


Ce champs ne ressemble pas beaucoup à ceux que j’ai connu, ils étaient très droits .

9 Au début de l'été il atteint une hauteur d'1,80 mètre, stade auquel commence la floraison. Le planteur s'empresse alors de couper la fleur qui se trouve à la tête de la plante afin que les feuilles parviennent à leur développement maximal. On en compte une vingtaine par pied, larges, gaufrées, au port légèrement retombant. Je ne participais pas à ce travail car il fallait compter le nombre de feuilles à laisser à chaque pied. C’était un travail sérieux que l’on ne confiait pas aux enfants car on devait laisser les plus belles feuilles et éliminer depuis le bas toutes celles qui ne rentraient pas dans les normes . Il y avait aussi le sarclage autour des pieds pour maintenir le sol très propre, c’était la fierté du propriétaire .


Les plants grandissaient avec un entretien qui se passait de mes services .


Les premières décolorations signalent l'imminence de la récolte, qui s'opère pendant les mois de juillet/août et qui nécessite le recours à une main-d'œuvre nombreuse et attentive C’est dans cette période que les enfants aident, aussi beaucoup, car c’est les vacances scolaires Pour moi, cela consistait à ramasser les lourds pieds de tabac qui venaient d’être coupé à la faucille par une personne qui ne faisait que couper.Il fallait transporter tous ces pieds à la charrette qui suivait les rangs. Souvent, lorsque la charrette était pleine ,on montait dessus….là était le petit plaisir de la journée…mais ça ne durait pas longtemps pour rejoindre la ferme…et il fallait décharger, empiler les plants qui ne devaient pas rester trop longtemps en tas pour ne pas fermenter. D’autres personnes devaient attacher chaque pied à une ficelle qui montait se coincer en haut d’un rail tendu au faîte du séchoir .

Divers modes de séchage dans les séchoirs qui sont ventilés au bon moment chaque jours en ouvrant ou fermant des persiennes réparties sur tout le pourtours. C’est une attention permanente, car de ce séchage dépend la bonne qualité du tabac.

On voit bien ici ,le long et méticuleux travail du tri

Après un temps de séchage, les pieds étant pendus dans le séchoir, ils sont descendus pour enlever les feuilles qui sont triées d’une certaine façon en fonctions de critères que je ne connais pas. Suivant leur degré de séchage, elles sont souvent ramollies à la vapeur en les exposant un moment au dessus d’eau chaude pour ensuite les assembler par paquets de 49 feuilles et on les lies avec la 50 ième ce qui fait ‘’une manoque’’. C’est un travail que j’ai fais parce qu’il se pratiquait très souvent pour nous à la veillée . On voit bien ici ,le long et méticuleux travail du tri
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Message par Admin Mer 4 Sep - 19:32

Là , je pense qu’ils sont entrain de faire ‘’les manoques ‘’.

LES TABACS BRUNS
Représentant 3 % de la production française, les tabacs bruns, séchés sous abri à l'air libre, sont utilisés dans la fabrication des cigares, tabacs à pipe ou cigarettes traditionnelles de goût français, La Gauloise . Leur production tend à diminuer depuis plusieurs années dû à l'évolution de la consommation vers les tabacs blonds. En France, exploitations tabacoles cultivent environ 7 000 hectares de tabac. Le producteur moyen cultive une surface de 1,5 à huit hectares avec, certes, quelques différences selon les régions et les variétés.

Presse pour balles de tabac .

Dès que les manoques sont faites , on les assemble pour en faire des ‘’ Balles ‘’ qui vont être pressées dans un engin prévu à cet effet , puis entreposé dans un coin du séchoir en attendant la date de livraison au magasin qui réceptionne et achète la production régionale. Séchoir Presse pour balles de tabac . Du magasin de stockage , les ’’ balles ‘’ vont partir pour l’usine de transformation

A la réception des tabacs à l'usine, la qualité des tabacs est “regradée” selon une grille d'évaluation qui permettra l'élaboration de mélanges homogènes.

Le mélange de tabac, appelé “tranche”, que le client a composé passe en P.S.V.

(Préhumidification Sous Vide). Le tabac en ressort souple ; il est plus facile à manipuler. Les tranches sont ensuite amenées à la chaîne d'introduction. Les tabacs circulent sur des tapis, passent dans un cylindre où ils sont chauffés et réhumidifiés, avant d'arriver sur les tables du “picking”.

Le plus souvent, 20 affineuses travaillent à l'atelier du picking

Le plus souvent, 20 affineuses travaillent à l'atelier du picking. Elles écartent les feuilles qui ne correspondent pas aux spécificités du mélange. L'étape suivante est le battage qui permet de séparer dans une feuille de tabac le parenchyme des nervures. En sortie de battage, on distingue la matière noble : le “Strips” (morceaux de limbe) et les Sous-Produits (de fines particules appelées Scraps et côtes de la feuille).

La matière noble passe au resséchage

La matière noble passe au resséchage. C'est le seul traitement réel que subit le tabac : c'est une transformation naturelle qui provoque la stabilisation du produit. Le tabac est d'abord chauffé et séché, puis il est refroidi, et finalement réhumidifié et réchauffé. Le produit noble est ensuite pressé et mis en cartons. La température et l'humidité sont celles de sortie du ressécheur, fixées par le client.

Toutes les étapes du processus sont minutieusement contrôlées en laboratoire en respectant les spécifications de chaque client.

C'est en 1985 qu'est née l'usine de première transformation à Sarlat (Dordogne), qui appartient à FRANCE TABAC U.S.C.A., c'est-à-dire aux 7 coopératives tabacoles françaises. Cet outil industriel a pour objectif la première transformation du tabac clair afin d'élaborer des mélanges homogènes, commercialisés auprès des fabricants de produits finis (cigarettes, tabac à rouler, cigares, etc.) pour le marché français et l'exportation. L’usine de Sarlat . L'usine à une capacité de 20 000 tonnes par an et emploie de 120 à 170 personnes suivant les périodes de transformation. Cette unité a permis a France Tabac d'être en contact direct avec l'industrie manufacturière dont les principaux fabricants s'approvisionnent à Sarlat.


« Carotte » signalant un point de vente de tabac en France

La distribution gratuite de tabac gris aux soldats de la troupe pendant la Première Guerre mondiale généralisa sa consommation. En France, en 1926, le service d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes (SEITA) fut créé pour gérer le monopole. Les bénéfices du service étaient versés à la caisse autonome pour l'amortissement des emprunts d'État. La production de cigarettes passa de 10 milliards d'unités en 1923 à 19 milliards en 1940, à 86 milliards en 1980. Mais la consommation de tabac n'a vraiment commencé à prendre de l'ampleur que depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale avec l'arrivée des « américaines ». La cigarette filtre, inventée en Suisse dans les années 1930, se généralisa dans les marchés occidentaux dans le courant des années 1950. En 1982, la production mondiale de cigarettes atteignait 4 600 milliards d'unités

Ici l’ancienne manufacture de tabac de Tonneins – Lot et garonne .

Aujourd’hui , il n’y a presque plus de production de tabac dans ma région et de nombreux séchoirs ont été transformé en chambre d’hôtes. Ce n’est pas pour autant que la consommation de tabac a diminué en France !!! Mais ce n’est pas moi qui est cause de cet état, car je n’ai jamais fumé .

Le Musée d'Intérêt National du Tabac, créé en 1950 par la Direction des Musées de France, a été réorganisé et installé selon de nouvelles normes muséographiques dans un bâtiment rénové par la Ville de BERGERAC, en 1982, appelé “Maison Peyrarède”. Cet hôtel du 17ème siècle témoigne du passage de la Renaissance au Classicisme : c'est un des fleurons du patrimoine architectural Bergeracois. Il a été inauguré en janvier 1983


et quelques commentaires personnels Musique : C.Morin – September Song
Photos et Texte viennent du net et quelques commentaires personnels Musique : C.Morin – September Song Mars 2015

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Message par Admin Mer 4 Sep - 19:57

CULTURE DU TABAC  Sans2488

ZAMBIE - CIRCA 1975: timbre, imprimé, en Zambie, montre une culture du tabac, environ 1975


CULTURE DU TABAC  Sans2489

CULTURE DU TABAC  Sans2490

CULTURE DU TABAC  Sans2491


CULTURE DU TABAC  Sans2492


http://timbreetdent.free.fr/images/sujets/tabac.htm


Livre "La Médecine Bucco-dentaire."

Chapitre "Le Tabac"
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Message par Admin Sam 5 Oct - 22:09

Au bureau de tabac


Un peu d'histoire


Le 12 octobre 1492, parmi les "Indiens" qu'il approcha sur la plage de Guanahani, une île de l'archipel des Lucayes, Christophe Colomb remarqua deux sauvagesses dont les gestes le surprirent. Elles portaient à leur bouche un bâtonnet d'herbes sèches qu'auparavant elles avaient allumé, et elles en rejetaient la fumée par les narines. Le découvreur, prenant cette façon pour unamusement de primitif, n'y prêta guère attention. Lors de la conquête du Mexique, Fernand Cortez observa la même cérémonie chez l'empereur aztèque Moctezuma.

CULTURE DU TABAC  Sans2619


Les marins et les soldats espagnols ne tardèrent pas à se mettre aux goûts du Nouveau Monde. Bientôt, dans les équipages et les régiments, on chiqua, on prisa, on pétuna. Vers 1585, sir Walter Raleigh vit là une opportunité prometteuse pour les colonies qu'il possédait en Virginie : fort de ce que la reine Elisabeth le tenait pour son favori, il s'employa à lancer la mode de la pipe auprès des nobles d'Angleterre. En France, un moine franciscain, André Thevet, avait rapporté, dès 1556, des feuilles de "tabacco" et une poignée de graines qu'il avait semées dans son jardin d'Angoulême.


L'ambassadeur de François II au Portugal, l'érudit Jean Nicot de Villemain, s'intéressa de près au plaisir que pouvait procurer l'étonnante habitude de fumer les "tisons" de cette "herbe angoumoisine". Il nomma la plante "nicotiane", en toute modestie, et la présenta à Catherine de Médicis comme une "herbe de merveilleuse vertu contre toutes plaies, ulcères, dartres et autres telles choses". La reine mère en fit maints usages pour calmer ses fréquentes migraines et, à son tour, rebaptisa la miraculeuse médication : ce devint l'herbe "à la Reine", ou l'herbe "médicée". Dès lors, les gentilshommes s'adonnèrent volontiers au pétun, quoique certaines courtisanes s'en plaignissent. "Mieux vaut humer le derrière du diable que l'haleine des galants !" confessèrent les plus damnées.



Il n'empêche ! devant le succès remporté par ce fameux tabac, Colbert décréta en 1674 le monopole d'État. Au fil des ans, "l'herbe à la Reine" bénéficia d'une vogue croissante.
Sous l'Empire, les grognards embouchèrent volontiers le brûle-gueule. Le Petit Tondu se contentait de priser, mais la plupart de ses généraux fumaient : l'imagerie napoléonienne montrait Lassalle chargeant la bouffarde au bec, et Lannes, blessé à mort, réclamant une ultime pipée. Les Romantiques souscrivirent à la fumerie. L'audacieuse George Sand n'hésitait pas à paraître en public la pipe aux lèvres. En 1843, le tabac suscita un profond intérêt populaire avec l'apparition de la cigarette. Ces petits rouleaux de papier, remplis de tabac finement haché, furent d'abord vendus par charité, pour venir en aide à la Guadeloupe, saccagée par un tremblement de terre. Cinquante ans plus tard, fut créée la célèbre Gauloise


Croyances


Un homme sombrait dans un sommeil profond, pendant une journée entière, après avoir fumé un tabac qu'on avait saupoudré d'un os de crapaud, finement broyé. Les sorciers de Sologne décuplaient leurs pouvoirs en bourrant le fourneau de leur pipe avec du tabac auquel ils avaient ajou­té du foie de loup, séché et pulvérisé.
Les Gascons croyaient que le tabac volé donnait un jus qui soignait l'inflammation des gencives. Un Breton ne pourrait jamais faire des enfants si, par mégarde, il avait fumé le jour de ses noces.



Manufacture de tabac libre



Rien ne se perd dans les rues de Paris. Même les vieux bouts de cigares et les mégots sont méticuleusement récupérés chaque jour par les ramasseurs, puis mis à sécher. Une fois le butin de la semaine amassé, le tabac est ensuite soigneusement trié. Ces petits tas deviennent les cigarettes des pauvres, qui se pressent alors autour de l'étal de fortune et se battent pour emporter ces clopes à une thune.


CULTURE DU TABAC  Sans2620



Premières bouffées



Lorsque nous étions gamins, nous fumions des joncs en cachette. Quand j'ai eu l'occasion de fumer sans que mes parents le sachent, j'ai voulu en profiter. J'ai acheté pour deux sous de tabac, du papier à cigarette et une boîte d'allumettes. Comme c'était un dimanche après-midi et que j'étais libre, j'allai dans le hangar aux voitures. J'y ai fumé peut-être trois ou quatre cigarettes de suite, maisje vous prie de croire que j'ai été malade. Je me suis couché dans un tombereau et je me suis endormi.


Si bien que le soir  venu, les vaches se sont mises à beugler pour réclamer leur ration. Le fils du patron, qui me cherchait partout, a  fini par me trouver dans le tombereau. Il m'a dit: "Alors, on ne soigne pas les vaches aujourd'hui ?" Je lui ai répondu que j'étais malade, en ayant bien soin de ne pas lui préciser la cause de la maladie. Savez-vous quej'ai fait un bon placement ce  jour-là ? Le tabac, le papier à cigarette et les allumettes: ces cinq sous, dépensés en 1903, m'ont rapporté gros, tous comptes faits.


Car je n'ai plus jamais fumé de ma vie, qui a été longue. À seulement un paquet de cigarettes par semaine, faites le calcul !
CULTURE DU TABAC  Sans2621

Restriction pendant l'Occupation

Pendant l'Occupation, afin d'en faire de méchantes cibiches, les manufactures en vinrent à broyer les tiges qu'auparavant elles refusaient. Il fut commandé aux cultivateurs d'entasser les feuilles, toutes qualités mélangées, et de les fouler aux pieds pour en activer la fermentation. Durant ces sombres années, le tabac

fit cruellement défaut à ceux qui n'avaient aucune combine pour en dégoter au marché noir. Or, il suffit qu'une chose devienne introuvable pour qu'elle semble indispensable. Les fumeurs invétérés se mirent à rouler toutes sorte:
d'herbes, de feuilles, de pailles, des barbes de maïs et des graines de trèfle. Ça leur irritait la gorge, ça leur brûlait les poumons, mais ils se disaient que c'était toujours mieux que rien. La Libération ne fit pas cesser les pénuries comme par enchantement.  En septembre 1946,  il faut encore des tickets de rationnement pour acheter du tabac. On est inscrit dans le bureau le plus proche de son domicile où l'on va chercher, tous les jours, les deux ou trois paquets de cigarettes auxquels on a droit.

Le bureau de tabac

Madame Victoire est veuve de guerre, c'est pourquoi elle a obtenu du gouvernement la tenue du bureau de tabac de la place de l'Église. Sa boutique est souvent ouverte tard. Quand je rentre de l'école, j'aime bien regarder sa vitrine : les paquets de tabac gris, tout carrés, les boîtes d'allumettes, les petits blocs de papiers à cigarettes, les pots et les blagues à tabac, les briquets à essence et à amadou... Une chose me fascine ce sont les petites boîtes rondes de pierres à briquet. Chaque pierre est isolée dans une petite case avec un couvercle percé d'une fente que tu fais tourner...


Madame Victoire fabriquait des "roulées", des "cousues" comme on disait à l'époque, c'est-à-dire des cigarettes toutes prêtes. Beaucoup de fumeurs roulaient eux-mêmes leurs cigarettes. Acheter des paquets de cigarettes était un luxe aussi Madame Victoire s'était-elle fait une petite clientèle d'habitués qui lui achetaient des "cousues" par 10. Pour ce faire, elle utilisait une précieuse machine qui tenait dans une boîte recouverte de bois précieux.

CULTURE DU TABAC  Sans2622

Dans le plateau de son comptoir se trouvait une niche fermée par un couvercle dans laquelle elle mettait le tabac vendu au détail. Madame Victoire vendait aussi des petits blocs de papier à rouler, des allumettes, des briquets, des pipes et des petites boîtes rondes de tabac  à priser. J'avais essayé une fois avec l'oncle Georges qui 'avait mis une petite pincée dans le creux de mon pouce. Je m'en souviens encore.
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Message par Admin Ven 24 Fév - 17:04

CULTURE DU TABAC  Sans5681

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Objets "souvenir du service militaire" , années 60

Evelyne Portenart

Pour l'histoire : 1876 création de la marque "Hongroises" qui deviendra en 1910 "Gauloises" et en 1925 Gauloises Caporal doux de couleur bleue sur lesquelles est dessiné un casque avec des ailes . En 1935 apparition des Gauloises de Troupe réservés aux soldats avec quelques retouches sur le casque. Merci de cette belle publication.
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