VENDEUSE DE CHEVEUX // COIFFEUR // COIFFEUSE

Les femmes vendent leurs cheveux en échange de quelque argent ou quelques objets !

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Au 19ème siècle y avait une mode en France qui consistait dans le port des bijoux faits avec ou contenant des cheveux d’un être cher.  Cela pouvait être les cheveux d’une personne décedée, c'étaient alors des bijoux de deuil, ou les cheveux d'une personne en vie qu’on portait par amour ou pour la sentir plus près. Il est préférable de ce fait de ranger tous les bijoux avec cheveux dans la catégorie de bijoux de sentiment.  Il y avait des magasins spécialisés dans la fabrication de bijoux avec des cheveux et la gamme était très complète avec broches, bagues, colliers, pendants d'oreilles, pendentifs et chaines.  Certaines bagues de deuil avec ou sans des cheveux tressées étaient faites pour être offertes par la famille aux proches lors de l'enterrement.

Il existait, jusqu'au fin du 19ème siècle en France, un marché soutenu d'achat et de vente de cheveux humains.  Les acheteurs sillonnaient les marchés, offrant de couper et d'acheter ou d'échanger contre des coupures de tissus les chevelures des femmes.  Cependant, contrairement aux croyances populaires, les cheveux achetés ainsi ne l'étaient pas pour la fabrication de bijoux.  On voit, par exemple, dans Le Petit Parisien de 1907  "On ne fait que trois longeurs de cheveux : pour les queues, pour les nattes, et pour les perruques d'homme ou les filets de front.  Les cheveux trop petits se mélangent avec des poils de chèvres pour fabriquer les étrindelles et servir à la clarification des huiles.  Les déchets s'emploient pour engrais." (1)

Le catalogue conservé à la Bibliothèque Nationale de France de J. Marcellin, à Creil, fabricant de bijoux en cheveux, donne uniquement les prix pour la façon et indique aux clients comment lui faire parvenir leurs cheveux par colis postale. (2)  On remarque également dans le catalogue de J. Marcellin que la chaine numéro 59, à droit sur la page, était facturé 98 francs en or, 22 francs en métal doublé or ou en argent et 12 francs en "vernis pour deuil" (métal peint en noir).

nb. étrindelle (étreindelle), claie filtrant mise entre les matières destinées à être soumises à l'action de la presse.

catalogue de J. Marcellin, Creil - BNF

la foire aux cheveux en Bretagne - Le Petit Parisien de février 1907

En 1845 on peut lire - ".....il arrive dans nos villages des voyageurs de Paris; ils portent avec eux des fichus de soie de couleurs bien voyantes, des bijoux d'or, des croix à la Jeannette, de cœurs avec des rubans de velours noir, et des boucles d'oreilles; et après avoir étalé toutes ces tentations, ils persuadent aux pauvres filles de campagne qu'elles aient à se laisser couper leurs longs cheveux. A celles qui hésitent à se défaire de cette parure qu'elles tiennent de Dieu et de leurs mères; ces brocanteurs disent en les cajolent: "a quoi bon ces longs cheveux, jeune fille, et que faites-vous de cette chevelure qui charge votre tête, qui tombe sur vos épaules et jusqu’à vos pieds? vendez-la moi; je vous donnerai en échange ces sept aunes de dentelle pour border votre belle coiffe, je suspendrai à vos oreilles ces deux coques d'or, je mettrai ce velours et cette croix à votre cou". (3)

On ne peut pas toujours déterminer, au vu d'un bijou en cheveux, si c'est un bijou de deuil ou d'amour. On remarque cependant que très peu de ces bijoux ont éte fait avec des cheveux blancs. Dans le magazine Le Mode Illustré de 1857, on peut lire : "Avec une toilette printanière, rien ne sied mieux autour d'un joli poignet qu'un bracelet de cheveux de chez Lemonnier. Tantôt c'est une natte plate, d'une merveilleuse exécution, fermée par une boucle incrustée de petites turquoises ou de petites rubis; tantôt de fines torsades réunies, closes par un fermoir plus riche. Les broches, bagues et les cordons en cheveux de Lemonnier sont des œuvres d'art. Voici bientôt l'époque des mariages, ou chaque jeune fille aime retrouver dans sa corbeille une de ces bijoux de sentiment, si nous pouvons exprimer ainsi. C'est tour à tour un bracelet des cheveux de la mère qu'elle quitte, ou une bague de cheveux du fiancé qu'elle aime."


En 1929 Maximin Deloche, dans La bague en France à travers l'histoire, écrivait : Une autre bague symbolise la grande Armée, cette fois dans le courant de la vie mouvementée et accidentée de la jeunesse alors. Elle est en cheveux tressés, avec le seul fermoir ou plaque de friction en métal, ou uni, ou portant, soit un monogramme, soit une devise. Sa vogue, datant de 1799, dure encore sous l'Empire et elle devient alors la forme classique du souvenir des liaisons éphémères contractées dans les randonnées militaires à travers l'Europe, entre deux batailles, au hasard des haltes rapides, des étapes. La commandant Parquin nous en a laissé l'aveu. Le jour, où le jeune et séduisant officier de la Garde Impériale est obligé de sacrifier sa cadenette à un règlement impitoyable, il profite de cette mutilation pour s'assurer une provision de cheveux destinés aux bagues qu'il offre d'habitude, avec ses adieux, à ses conquêtes d'une nuit, un hommage de rigueur en campagne, et il faut lire de quelle façon ingénieuse, il reconnait les faveurs de deux cousines, se croyant chacune la préférée, par le don d'une bague et d'une médaillon, un cadeau de 60 francs! (cadenette = une mèche de cheveux que l'élégant porte plus longs du côté gauche, retombant sur l'épaule - Wikipedia) (4)



La période de deuil était très formalisée en France au 19ème siècle, et les femmes ne pouvaient pas porter des bijoux brillants pendant un certain nombre de mois, voire d'années. C’était la même chose pour les vêtements; il y avait des vêtements et une coiffe de deuil, suivis par des vêtements de demi-deuil et seulement après une période convenable était-t-il possible de remettre les vêtements ordinaires.

Le mort de Prince Alfred en 1861 et les 40 années de deuil de la Reine Victoria ont stimulé une mode de deuil dans toute l'Europe et ce n'était qu'après sa mort en 1901 que les conventions sont relaxées.

La couleur des vêtements de deuil variat selon la région, et pouvait être noir, bleu voire rouge. Les femmes portaient normalement des bijoux de deuil noirs, en jais ou en verre noir, voire de la tole peint en noir pour les moins fortunées.

La suite ici

http://www.bijouxregionaux.fr/fr/contenu.php?idcontenu=7

Ce petit métier cachait une industrie d’une importance insoupçonnable à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle (environ 500 000 francs de chiffre d’affaire annuel).
Les coupeurs de cheveux exerçaient là ou les coiffes dissimulaient complètement les crânes. Il est évident que c’était les paysannes déshéritées qui offraient leur chevelure en échange d’un métrage de tissu, d’un châle ou de quelque colifichet.

STOR-HISTOIRE / BRETAGNE /
MÉTIERS D'AUTREFOIS :
LE MARCHAND de CHEVEUX
(Début XXème siècle)

Pour débuter cette journée, d' étonnantes cartes postales dont
celle d'un marchand de cheveux du Morbihan au début du XXème siècle. (photo 1)


L'autre photo montre "La boutique de marchand de cheveux " dans le Morbihan - Scène de Foire – (photo 2)


Ce sont les paysannes qui donnent leurs cheveux pour l’enjolivement des dames riches. C’est parmi les classes pauvres, ignorantes souvent de leurs magnifiques parures naturelles, qu’on doit aller chercher ces trésors soyeux aux quatre coins de la France.

La cérémonie se passe les jours de grandes fêtes et jours de foire, c’est par la coquetterie que le marchand de cheveux attire les passantes et les convainc de lui vendre leurs cheveux. C’est rarement une somme d’argent qu’il leur offre en échange, mais quelque menu ornement de toilette, un fichu en toile, un bonnet neuf et léger. Les paysannes hésitent, tentées, incertaines, timides.
Le marchand est tellement engageant; il parle si bien et sur tout il parle si haut, qu’une des écouteuses s’avance, se décide. Elle choisit parmi les colifichets qui l’attirent et l’émerveillent, puis défait sa coiffe, laisse ses cheveux se dérouler sur ses épaules.

Les paquets de cheveux s’entassent dans le sac de L'ACHETEUR de CHEVELURES, le lendemain il fera une autre localité proche, et ainsi de suite, tant que durera la saison de cette moisson d’un nouveau genre.
Et elle se fait de mai à juin et de septembre à novembre six mois avec un mois d’interruption pour la vraie moisson en BRETAGNE et autres régions pauvres. (...)

Le petit Parisien de 1900.

Tréignac(Corrèze) Le Coupeur de Cheveux sur la Foire !

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Années 50 SOUVENIR d'un enfant chez le COIFFEUR!

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En noir et blanc ... Malgré les apparences, ce n'est aps un instrument de torture mais une “machine “, très “Jules Vernienne“ je trouve, pour faire les permanentes de ces dames, dans les années 1920-1930 ..

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ep

Laura Dlr
Christine Haynes non se n’est pas un montage, les permanentes (boucles) étaient faites a chaud c’est à dire que le coiffeur appliqué des produits ( a base d’ammoniaque) et enroulait les cheveux autour de bigoudis chaud 🥵 c’est pour cela que les bigoudis sont suspendus . Le créateur allemand de la permanente a d’ailleurs brûlé sa femme lors d essais.

SOUVENIR d'un salon de coiffure en 1930.On a donné un cheval en bois a la cliente pour la distraire!

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uniquement des images qui valent le detour pour le plaisir

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Une séance de torture
Fin des années 40

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Peigne en os à deux faces, richement décoré, trouvé dans la tombe d'un guerrier à Fridingen, en Allemagne, au début du Moyen Âge.

Pour protéger les dents délicates, le peigne était conservé dans un étui. Début du VIIe siècle, aujourd'hui conservé au Landesmuseum Württemberg.

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