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CHARLATANT
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CHARLATANT
Sous Louis XIII, un grand nombre de marchands et colporteurs italiens se répandirent en France, sur tous les points du royaume. On les appelait des charlatans ; du mot ciarlare qui veut dire jaser. Ces industriels forains débitaient force calembours, force chansons ; et surtout à profusion des parfums et des opiats.
Ces charlatans étaient généralement accompagnés d’un singe qui attirait le public par ses grimaces excentriques. Plus tard, ils gagnèrent des sommes si considérables, qu’ils menacèrent un instant le commerce des boutiquiers.
Charlatan du temps de Louis XIII. Gravure parue
dans Le livre des parfums, d’Eugène Rimmel (1870)
Ils parcouraient la France dans des carrosses splendides, revêtus de pourpre, escortés d’une musique brillante, portant ombrage par leur luxe et leurs prodigalités aux grands seigneurs du temps.
Ils finirent par se rendre à ce point insupportables, que le médecin du roi Louis XVI les fit bannir du royaume quelques années avant la Révolution. Ce fut une mesure honnête de Necker. Ces charlatans avaient fini par usurper les fonctions de médecin, et ruinaient non seulement les bourses, mais les santés de leurs clients.
Ils étaient doués d’une verve peu commune, si nous croyons cette anecdote éditée par Victor Fournel :
Un charlatan s’était installé, dans une bourgade, sur la place de l’Église, au moment où l’on sortait de la grand’messe. A peine les premières personnes eurent-elles mis le pied hors de l’église, qu’un grand éclat de tambours et de trompettes retentit sur la place. Le peuple se rua en avant... Quand l’homme vit les douze cents indigènes, petits et grands, accumulés à ses pieds, il fit un signe de la main droite ; la musique se tut, et un frémissement d’attente courut dans toute la foule. L’orateur se moucha lentement ; le silence était profond.
« Mes amis, s’écria-t-il en fausset, vous venez d’adorer Dieu dans son temple ; c’est bien, c’est très bien, et je vous en loue du plus profond de mon âme. Chrétiens, vous avez fait votre devoir, et l’homme qui fait son devoir est grand. Eh bien ! continua-t-il au milieu de l’attention puissamment surexcitée par ce pompeux exorde, en présence de ce temple saint, devant cet auditoire purifié par l’auguste sacrifice auquel il vient d’assister, devant ce Dieu de vérité qui m’écoute, je puis lever la main sans crainte et jurer sur mon honneur et ma conscience de chrétien que mon onguent », etc. ; le reste comme dans la chanson ordinaire.
Ces charlatans étaient généralement accompagnés d’un singe qui attirait le public par ses grimaces excentriques. Plus tard, ils gagnèrent des sommes si considérables, qu’ils menacèrent un instant le commerce des boutiquiers.
Charlatan du temps de Louis XIII. Gravure parue
dans Le livre des parfums, d’Eugène Rimmel (1870)
Ils parcouraient la France dans des carrosses splendides, revêtus de pourpre, escortés d’une musique brillante, portant ombrage par leur luxe et leurs prodigalités aux grands seigneurs du temps.
Ils finirent par se rendre à ce point insupportables, que le médecin du roi Louis XVI les fit bannir du royaume quelques années avant la Révolution. Ce fut une mesure honnête de Necker. Ces charlatans avaient fini par usurper les fonctions de médecin, et ruinaient non seulement les bourses, mais les santés de leurs clients.
Ils étaient doués d’une verve peu commune, si nous croyons cette anecdote éditée par Victor Fournel :
Un charlatan s’était installé, dans une bourgade, sur la place de l’Église, au moment où l’on sortait de la grand’messe. A peine les premières personnes eurent-elles mis le pied hors de l’église, qu’un grand éclat de tambours et de trompettes retentit sur la place. Le peuple se rua en avant... Quand l’homme vit les douze cents indigènes, petits et grands, accumulés à ses pieds, il fit un signe de la main droite ; la musique se tut, et un frémissement d’attente courut dans toute la foule. L’orateur se moucha lentement ; le silence était profond.
« Mes amis, s’écria-t-il en fausset, vous venez d’adorer Dieu dans son temple ; c’est bien, c’est très bien, et je vous en loue du plus profond de mon âme. Chrétiens, vous avez fait votre devoir, et l’homme qui fait son devoir est grand. Eh bien ! continua-t-il au milieu de l’attention puissamment surexcitée par ce pompeux exorde, en présence de ce temple saint, devant cet auditoire purifié par l’auguste sacrifice auquel il vient d’assister, devant ce Dieu de vérité qui m’écoute, je puis lever la main sans crainte et jurer sur mon honneur et ma conscience de chrétien que mon onguent », etc. ; le reste comme dans la chanson ordinaire.
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