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LE BITUMIER

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Message par Admin Mar 4 Juin - 22:52

LE BITUMIER 35814

Ouvrier qui recouvre de bitume les chaussées, trottoirs..etc

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Le bitumier. Métiers de Paris. Moitié du XIXème siècle.

Le bitume est un hydrocarbure qui s’est constitué naturellement, durant une très longue période, à partir du plancton accumulé et enfoui au fond des bassins sédimentaires.


on trouve le bitume à l’air libre sous forme de suintements, en particulier aux États-Unis, en Israël, au Mexique, au Venezuela et même en France où les sites à l’air libre les plus connus sont le Puy de la Poix et la mine des Rois de Dallet, situés à proximité de Clermont-Ferrand. Il existe également des gisements souterrains dans des roches poreuses au Canada et à Madagascar. on parle alors d’asphalte naturel (ou de "sables bitumineux") ; c’est en fait un mélange de bitume et de roche calcaire, connu depuis l'Antiquité sous le nom grec d’asphaltos, et de bitumen en latin.

Dans l’Antiquité, le bitume était une matière première de valeur entrant dans l’économie du Proche-Orient. Adhésif, imperméable et malléable, ses propriétés avaient trouvé une multitude d’applications, notamment pour l’étanchéité des embarcations ou le jointement des blocs de pierre.

Les Egyptiens s’en servaient pour recouvrir les chaussées royales, colmater canaux, digues et citernes. Leurs médecins tiraient même profit de ses vertus antiseptiques. Leurs dentistes soignaient les caries avec un mélange de bitume et d’argile.

De nombreux auteurs anciens font mention de l’asphalte : Pline, Strabon, Plutarque, Diodore de Sicile, etc. Les géographes grecs et romains évoquent les nombreuses sources exploitées dès leur époque : Bakou, sur la mer Caspienne, Hit, près de Babylone, Susiane, près de Suse, en Perse, Qayarah, près de Kirkouk, en Mésopotamie, etc.

Au XVIIème siècle, les artistes graveurs l’utilisent pour reproduire leurs dessins à l’eau forte et les peintres pour lier leurs pigments. En France, dès la fin du XVIIIème siècle, des gisements d'asphalte sont exploités à Merkwiller-Pechelbronn, en Alsace, et à Seyssel, dans l’Ain, pour l'étanchéité des fortifications et le graissage des essieux de canon.


En France, le premier trottoir est posé quelques années seulement avant la prise de la Bastille. A partir de 1781, les passants de la rue de l'Odéon peuvent déambuler tranquillement sur de minces pavés de grès soutenus par une bordure de pierre. Jusqu'alors la chaussée courait d'une maison à une autre, avec un ruisseau au milieu, voie unique charriant voitures, ordures, veau, vache, cochon, couvée… et piétons.

Au début des années 1820, l'asphalte commence à servir de revêtement pour les trottoirs et les rues de Paris et de Londres.

LE BITUMIER 35816

Gravure du Monde Illustré Les bitumiers près du Théâtre français.1883

Paul de Kock dans La Grand'Ville(1842) présente ainsi les bitumiers : (on pouvait) 'voir bouillonner le bitume, non pas sur la bouche d'un cratère, mais dans une grande chaudière de fer placée sur une espèce de poêle, dans lesquels des individus fort noirs entretiennent un grand feu, en ayant soin de remuer avec une pelle le liquide visqueux qui répand au loin une fumée épaisse et une odeur fort désagréable'." :

https://books.google.fr/books?id=OocGAAAAQAAJ&pg=PA333&dq=&hl=fr#v=onepage&q&f=false

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Une équipe de bitumiers en 1883. Louis Carrier-Belleuse .Musée des Beaux Arts Arras.

L’emploi du bitume s’est accru avec le développement de l’automobile. L’utilisation du bitume, naturellement collant, a permis de régler le problème de la poussière engendrée par la circulation sur le macadam1. Progressivement, grâce à leurs caractéristiques de résistance, d’imperméabilité, et de facilité de mise en œuvre, des revêtements bitumineux ont recouvert pratiquement toutes les routes.

En 1852, le chimiste belge Edmund J. DeSmedt réalise, aux abords de Perpignan, la première chaussée revêtue d’asphalte naturel.
Bientôt installé aux États-Unis, il lance les premiers chantiers d’enrobés bitumineux, à Newark, dans le New Jersey, en 1870, puis à Washington D.C. en 1872.
Née en Europe, l’industrie du bitume connaît alors son premier essor aux États-Unis ; elle reviendra massivement sur le Vieux Continent après la Seconde Guerre mondiale, pour remplacer le goudron.

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1 Le macadam est une technique d'empierrement des chaussées développée par l'Écossais John Loudon McAdam (1756 - 1836).
Son principe est de procéder en couches successives de granulométries décroissantes : de gros éléments sont placés à la base, pour assurer la solidité, puis de plus petits pour combler les vides et enfin, en surface, une couche de matériaux finement concassés puis compactés vient « fermer » l'ensemble.

Bonne journée

Et attention avec cette chaleur.... le bitume fond!

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Message par Admin Mar 4 Juin - 22:55

Le supplice du goudron et des plumes (anglais: Tarring and feathering) est un châtiment corporel, qui remonte au moins à l'époque des Croisades.

Héritage d'une justice féodale, officielle ou non, d'abord appliqué en Europe et au sein de ses colonies, puis au début des temps modernes aux États-Unis, notamment au Far west, il fut exécuté en général par une foule vengeresse, comme le lynchage

Le goudron, utilisé par l'industrie balbutiante de l'époque, et les plumes issues des élevages de gallinacés se trouvaient alors en abondance. Lors d'une scène typique d'utilisation du goudron et des plumes, le sujet de la vindicte populaire était dévêtu jusqu'à la taille. Du goudron chaud était alors soit versé, soit appliqué au pinceau sur la personne tandis qu'on l'immobilisait. Ensuite, soit l'on jetait des plumes sur la victime, soit on la roulait dans une pile de plumes de façon à ce que ces dernières adhèrent au goudron collant.

Il n'était pas rare d'exhiber la victime au cours d'une parade dans la ville. Les plumes collaient au goudron pendant plusieurs jours, rendant évidente et durable l'infamie de la personne. Le but de ce supplice était à la fois la blessure physique et morale, humiliant le supplicié suffisamment pour lui faire quitter la ville et le dissuader d'y causer des troubles..

La plus vieille mention de cette punition se trouve dans les ordres que Richard Ier d’Angleterre fit passer à son armée en partance pour la Terre Sainte en 1191. Elle était destinée aux voleurs et aux traîtres, à qui l'on rasait la tête avant de la badigeonner de goudron et d'y déposer des plumes. Le condamné était ensuite abandonné à son sort.

Un usage plus tardif de cette punition est mentionné dans Notes and Queries série 4, vol. V, qui cite un certain James Howell, écrivant de Madrid en 1623. Il décrit comment l'évêque d'Halberstadt en Allemagne, fit tuer des volailles et disposer leurs plumes dans une grande salle. Il fit ensuite déshabiller les moines et nonnes, les fit couvrir d'huile et de goudron et rouler dans le plumes3.

En 1696, un huissier de justice londonien qui tentait de poursuivre un débiteur réfugié dans le quartier dénommé Liberties of the Savoy — l'un des quartiers où la loi londonienne ordinaire ne s'appliquait pas — fut passé au goudron et aux plumes avant d'être emmené dans une brouette jusqu'au Strand, où il fut attaché à l'arbre de mai qui était érigé là où se trouve l'actuelle Somerset House.

Le second incident de cette nature à avoir eu lieu en Amérique fut rapporté en 1766. Un certain capitaine William Smith fut couvert de goudron et de plumes avant d'être jeté dans le port de Norfolk, en Virginie. Il fut secouru par un navire juste avant que ses forces ne l'abandonnent. Il survécut et fit le récit suivant : « ils couvrirent mon corps et mon visage de goudron puis me jetèrent des plumes dessus ». Comme la plupart des victimes de ce châtiment au cours de la décennie suivante, Smith était suspecté de renseigner des contrebandiers cherchant à éviter le service des douanes britanniques.



Les habitants de Boston payant le droit d’accise, 1774.
Affiche de propagande britannique représentant l'application du goudron et des plumes au commissaire des douanes John Malcolm quatre semaines après la célèbre Boston Tea Party.


La punition fut employée à Salem, Massachusetts, en 1767, quand des foules en colère se vengèrent sur de petits employés de ce même service des douanes. En octobre 1769, une foule à Boston s'attaqua de la même façon à un marin des douanes, et d'autres incidents eurent lieu en 1774, avec pour point culminant le passage au goudron et aux plumes du loyaliste John Malcom qui attira particulièrement l'attention du public.

Ces actes associèrent la punition du goudron et des plumes à la frange Patriote lors de la Guerre d’indépendance des États-Unis. En mars 1775, un régiment britannique infligea le même châtiment à un homme du Massachusetts suspecté de vouloir acheter leurs mousquets. Il n'y a pas de source écrite attestant que quiconque soit décédé des suites de cette punition à cette époque.


Dans la série de bande dessinée Lucky Luke, les Dalton sont des habitués du goudron et des plumes, ainsi que les tricheurs professionnels.

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