Derniers sujets
Que doit-on à l’exploratrice française Alexandra David-Neel, décédée il y a 50 ans ?
Page 1 sur 1
Que doit-on à l’exploratrice française Alexandra David-Neel, décédée il y a 50 ans ?
Par Léo GAUTRET ouest france
Il y a cinquante ans, le 8 septembre 1969, Alexandra David-Neel s’éteignait à l’âge de 100 ans après une vie d’aventures. Exploratrice, féministe, cantatrice, femme de lettres orientaliste, elle a mené une existence libre et indépendante, malgré les obstacles dressés sur sa route par la société de l’époque.
28 janvier 1924. La Française Alexandra David-Neel devient la première Occidentale à franchir les portes de Lhassa, capitale interdite du Tibet. Exténuée, très affaiblie physiquement après un long et périlleux voyage de 2 000 km à pied à travers l’Himalaya, elle accomplit alors, à 55 ans, l’un de ses plus grands défis : parvenir à s’introduire dans la cité du vénéré dalaï-lama.
« Après de nombreuses tentatives pour rentrer à Lassah, où les étrangers étaient interdits, elle s’est rendu compte qu’il ne fallait voyager avec une escorte, pour ne pas se faire repérer, retrace Fanny Garnier, chargée de communication à la Maison Alexandra David-Neel https://www.alexandra-david-neel.fr/ de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence). Elle décide alors de se déguiser en mendiante et de partir avec son fils adoptif », un Tibétain du nom de Yongden.
Un long voyage de près d’un an durant lequel elle parvient à échapper aux brigands, prenant les traits d’une sorcière jeteuse de sort. Ce voyage la transforme et construit définitivement sa légende. « Aujourd’hui, beaucoup de personnes retournent sur ses traces au Tibet, pour emprunter son chemin. »
Une aventurière à contre-courant
L’aventure himalayenne de cette femme du début du XXe siècle demeure aujourd’hui le jalon le plus visible de son histoire. Voyage d’une Parisienne à Lhassa, ouvrage qu’elle écrit après son périple, est d’ailleurs régulièrement republié. L’un des récits les plus imposants de sa vie hors du commun.
Chanteuse lyrique, exploratrice, écrivaine… Alexandra David-Neel a aussi et surtout voué une grande partie de son existence à l’étude des philosophies bouddhistes et hindouistes, qu’elle s’approprie au fil de ses voyages, après s’être convertie au bouddhisme à l’âge de 20 ans.
La chambre tibétaine de la maison de l’écrivaine, à Digne-les-Bains. (Photo : François-Xavier Emery / 2019)
« Les premières choses qui viennent à l’esprit quand on évoque ce personnage, c’est le côté exploratrice, le Tibet, c’est cela qui est régulièrement mis en avant, constate Fanny Garnier. Mais il y a aussi les divers engagements qu’elle a pris avant son voyage, pour le féminisme ou l’anarchisme. C’est avant toute chose une femme qui cherchait à vivre comme elle l’entendait. »
« Elle a toujours été à contre-courant, poursuit la chargée de communication, allant contre l’avis de ses proches et de la société de l’époque, qui n’acceptait pas que les femmes vivent de manière indépendante, en exerçant un métier, en vivant sur leurs propres économies. C’était une vision qui n’était pas comprise en ce temps-là. »
Retour en Europe après quatorze années de voyage
En un siècle d’existence, Alexandra David-Neel est parvenue à faire tomber de nombreuses barrières. En plus d’accéder à la ville sacrée de Lhassa, elle devient la première femme occidentale à obtenir une audience avec le treizième dalaï-Lama.
« Une de ses plus grandes fiertés était d’avoir réussi son apprentissage pour devenir dame lama [moine bouddhiste, NdlR], vers ses 47 ans. C’était quelque chose de très rare, d’exceptionnel, sa plus grande victoire. Elle en était plus fière qu’être allé à Lhassa », explique Fanny Garnier.
Entrée de la salle 3 du musée Alexandra David-Neel. (Photo : François-Xavier Emery / 2019)
L’exploratrice française devient ainsi l’une des plus grandes sources de connaissances de cette région du monde, rapportant à son retour en Europe, après quatorze années de voyage, une importante collection d’objets et de savoirs encore méconnus à l’époque en Occident.
« Encore énormément de choses à découvrir »
Rentrée d’Asie, Alexandra David-Neel s’installe à Digne-les-Bains, à 60 ans. En guise de demeure, un petit cabanon qu’elle étend et dessine de ses mains au fil du temps, symbole d’une indépendance qu’elle revendiquera tout au long de sa vie.
En 1964, à 96 ans, elle est faite commandeur de la Légion d’honneur. « C’est la preuve qu’il y avait une vraie reconnaissance de son travail et de son histoire. Aujourd’hui, elle figure d’ailleurs dans les manuels de seconde. »
Au crépuscule de sa vie, elle souhaite retourner en Asie pour y finir ses jours : « À 100 ans, elle parvient à renouveler son passeport pour repartir, mais elle décédera avant de pouvoir réaliser ce projet. »
Alexandra David-Neel pose en tenue traditionnelle tibétaine. (Photo : Wikimédia Commons / Preus museum / CC BY 2.0)
Sans descendance, elle décide de léguer sa maison et la grande majorité de ses biens à la ville de Digne-les-Bains. Une maison que les touristes peuvent visiter depuis, en plus d’un musée qui lui est dédié, ouvert depuis juin 2019.
« On ne connaît encore qu’une infime partie de sa vie, souligne Fanny Garnier. Il y a encore énormément de choses à découvrir. On accueille régulièrement des chercheurs qui nous aident à étudier ses lettres, ses écrits et photos qu’elle a laissés derrière elle. On a même trouvé le script d’un film. Elle ne s’interdisait vraiment rien. » L’histoire d’Alexandra David-Neel n’a visiblement pas encore livré tous ses secrets.
Re: Que doit-on à l’exploratrice française Alexandra David-Neel, décédée il y a 50 ans ?
https://voyage.tv5monde.com/fr/le-fabuleux-destin-dalexandra-david-neel
..................................................................................................................................................................................................................
http://www.alexandra-david-neel.com/alexandra-david-n%C3%A9el/
...................................................................................................................................................................................................................
http://blog.shantitravel.com/le-mag/sur-les-traces-alexandra-david-neel.htm
Rencontre avec Jeanne Mascolo de Filippis
..................................................................................................................................................................................................................
http://www.alexandra-david-neel.com/alexandra-david-n%C3%A9el/
...................................................................................................................................................................................................................
http://blog.shantitravel.com/le-mag/sur-les-traces-alexandra-david-neel.htm
Rencontre avec Jeanne Mascolo de Filippis
Sujets similaires
» Une histoire automobile française : SALMSON.
» 57 Photos Rares et Étonnantes Capturant les Rues et l'Architecture Française du Milieu du XIXe Siècle _ Old Fr
» Cette compétence à sculpter sur bois doit être enseignée. C'est vraiment incroyable de l'art du bois
» 57 Photos Rares et Étonnantes Capturant les Rues et l'Architecture Française du Milieu du XIXe Siècle _ Old Fr
» Cette compétence à sculpter sur bois doit être enseignée. C'est vraiment incroyable de l'art du bois
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Aujourd'hui à 0:32 par Admin
» LAVOIRS // Les ouvrières blanchisseuses // Lavandières
Hier à 23:48 par Admin
» ENCORE DES VIEUX TRACTEURS
Hier à 23:45 par Admin
» MACON LES FEMMES MACON
Jeu 16 Mai - 23:20 par Admin
» les PETITS OUTILS DU PASSE
Mer 15 Mai - 22:49 par Admin
» VACANCES ET PLAISIRS DE LA MER
Lun 13 Mai - 23:28 par Admin
» Superbes photos prises sur le vif des cafés et de la vie nocturne parisienne en 1962
Dim 12 Mai - 22:52 par Admin
» Scieurs de long à la tâche.
Dim 12 Mai - 0:25 par Admin
» Schlitteur forestier
Dim 12 Mai - 0:17 par Admin