Histoires de nos aïeux ( https://www.facebook.com/histoiresdenosaieux)

Photographie couleur envoyée par Pierre, l'arrière petit fils de ce poilu qui s'appelait André Jacques, un parcours extraordinaire.

Parisien d'origine pratiquant la sculpture, il est tombé amoureux de la Savoie et de ses paysages montagneux, paysages qu'il avait découvert plus petit notamment lors d'un voyage à Genève. Il abandonne la sculpture pour se consacrer à sa passion, le dessin et les aquarelles à l'eau forte.

Lorsque la guerre fût déclarée en 1914, il fût mobilisé au sein des Chasseurs Alpins, et a été blessé aux Éparges en 1915 au bras droit. Les médecins militaires ont alors affirmé qu'il allait perdre son bras. André était en contact avec les frères Lumière, et lorsque Auguste a appris qu'il avait été blessé, ce dernier a fait dépêché son chirurgien personnel auprès de l'artiste afin qu'il ne perdre pas son bras.

Néanmoins il en perdra l'usage, et devra par la suite réapprendre tout avec la main gauche. Le fils d'André sera également dans l'armée et sera tué au combat pendant la guerre d'Algérie. Une exposition des dessins fait par André se tient actuellement au musée des Beaux-Arts de Chambéry, "Impressions de Savoie", jusqu'au 22 septembre 2019. Cette exposition montre une Savoie dans la première moitié du XXème siècle, avec les dessins de ses paysages et de ses habitants par André Jacques. La présentation de l'exposition https://dai.ly/x75tphi

La distribution du pinard pour les poilus du 5ème régiment d'infanterie, en 1914.

https://www.facebook.com/histoiresdenosaieux/photos/a.1981127028827220/2271123196494267/?type=3&theater

prendre lecture des commentaires ...

Un artilleur français pendant la guerre de 1870-1871. C'est une photo très spéciale, car elle s'inspire de cette mode de l'époque, consistant à coloriser les soldats à la main. La colorisation a été brevetée en Angleterre, en France et en Suisse aux alentours de la décennie 1840. Malgré tout, En France ce procédé resta visiblement marginal à cette époque (2 photos colorisées sur plus de 200 clichés de soldats que je suis en train de rassembler pour le moment, de cette période). Par contre ce procédé s'est beaucoup développé aux États-Unis (avec la guerre de Sécession), en Angleterre et au Japon.

On retrouve beaucoup de clichés de l'époque victorienne aux États-Unis sur lesquels quelques tâches de rose on été ajoutées sur les joues pour faire paraître la photo plus "vivante". On colorisait également ce qui pouvait représenter l'arme du soldat, en l’occurrence ici l'artillerie.


https://www.facebook.com/histoiresdenosaieux/photos/a.1981127028827220/2270632466543340/?type=3&theater

prendre lecture des commentaires ...

Une barricade dressée par les Communards en avril 1871 à Paris, angle de la Place de l'Hôtel de Ville et de la rue de Rivoli. Cette photo est très intéressante tant sur le plan historique que photographique.

Le temps de pose pouvait atteindre à cette époque les 20 voir 30 minutes selon la luminosité et les produits utilisés. C'est à cause de cette raison que certaines silhouettes semblent apparaître comme des fantômes. Ce sont des personnes en mouvement. Plus la silhouette d'une personne sur la photo est nette, plus cela veut dire que cette personne est restée assez longtemps au moment où la photo était prise. On ne peut donc pas se faire une idée du nombre exact de gens sur ce cliché.

https://www.facebook.com/histoiresdenosaieux/photos/a.1981127028827220/2267443893528864/?type=3&theater

Un poilu du 210ème régiment d'infanterie équipé du masque à gaz STG et lançant une grenade sur les lignes adverses, fin 1915/début 1916.

Photo source http://bleuhorizon.canalblog.com/

https://www.facebook.com/histoiresdenosaieux/photos/a.1981127028827220/2265079820431938/?type=3&theater

voir les commentaires

La chienne de Buchenwald, de son vrai nom Ilse Koch, a été l'épouse de Karl Koch, le premier commandant du camp de concentration de Buchenwald.

Elle est devenue employée au parti nazi en 1932 et s'est mariée au SS Karl Koch en 1937. Ils ont infligé les pires traitements aux déportés du camps, tout en ayant un train de vie fait de luxure et de vices en tout genres.

Karl Koch s'est enrichit de la façon la plus abjecte qui puisse exister : en revendant les bijoux et les devises des déportés. Ilse, nymphomane, organisait des soirées libertines dans leur maison, avec des repas gargantuesques. Elle avait également l'intérêt morbide de collectionner des abats jours de lampes fabriqués avec la peau de déportés tatoués. Avec son mari, elle sélectionnait les déportés qui arrivaient dans le camp et qui avait été tatoués avant leur déportation.

Elle entretenait une relation avec le médecin Waldemar Hoven et sans aucune gêne se disait fière de sa "collection d'estampes humaines". Lorsqu'elle partait en inspection dans le camp, elle y allait à cheval et interdisait à quiconque de la regarder. Les fautifs étaient condamnés à la schlague (fouettés à mort puis enfermés dans un cachot si ils survivaient). Contre la pluie, elle se fait construire un manège pour promener son cheval à côté du camp. On y pratiquait des exécutions de déportés par balle.

En 1943, le couple est accusé par les SS de détournement de fonds. Ilse est acquittée mais Karl est exécuté suite à son jugement par les nazis le 5 avril 1945. A la fin de la guerre, Ilse tente de se fondre dans la masse et part habiter avec ses enfants près de Stuttgart. Elle sera rattrapée par les alliés et la justice. En dépit des témoignages de nombreux déportés qui disent avoir fabriqué des objets en peau humaine dans le camp, elle n'est pas condamnée à mort mais à la prison à vie par les américains. Les faits qui sont retenus contre elle sont seulement "participation à la maltraitance des prisonniers".

Bien qu'étant en prison, elle couche avec un autre détenu et donnera naissance à un 4ème garçon en 1947 au sein de la prison de Landsberg. Le jugement de sa peine est révisé sous l'impulsion du nouveau gouvernement ouest allemand, qui veut désormais traiter lui même la question des criminels de guerre nazis. Elle comparait à nouveau en 1950, et le jugement de prison à vie est reconfirmé. Par ce nouveau procès, les allemands cherchent à reconstruire leur société, en se déculpabilisant.

Les jugements se font alors sur les personnes désignées comme étant les plus sadiques "les loups ayant conduit les agneaux". L'affaire des abats jours en peau humaine est sexualisée, la presse préférant présenter Ilse comme une nymphomane à la sexualité débridée et qui fouettait les déportés à cheval. Elle se suicide par pendaison en 1967 dans la prison pour femmes de Aichach.


https://www.facebook.com/histoiresdenosaieux/photos/a.1981127028827220/2263815283891725/?type=3&theater

lire les commentaires