Décidément André Citroën a vraiment été inspiré par Henry Ford

Décidément André Citroën a vraiment été inspiré par Henry Ford au point non seulement de lui emprunter l’idée de la fabrication d’automobiles “prêtes à l’emploi” à la chaîne, mais aussi par son envie de réaliser des tracteurs pour le monde agricole.
Le progrès du moteur à explosion devait permettre au monde paysan de pallier au manque de personnel tué ou lourdement handicapé durant le premier conflit mondial. Mais André Citroën ne dispose pas de gros et puissants moteurs en cette période de mise en circulation de son tout premier modèle automobile, la type A.


Le bureau d’études du quai de Javel va alors plancher sur un modèle beaucoup plus modeste que ceux vus outre-atlantique et va donner naissance à un “tracteur viticole”. De faibles dimensions, facile d’utilisation et de conception judicieuse cet engin sera apprécié des vignerons.


Mais André Citroën tout occupé à la type A et aux projets de développement de son parc automobile laisse la société Agricultural le soin de distribuer le tracteur qui se fait remarquer lors de quelques concours en 1919 et 1920.
Le moteur est celui de la type A de série, la transmission est assurée dans un carter étanche, les différents organes sont bien protégés, les roues motrices sont garnies de cornières. Les divers exercices exécutés le petit tracteur Citroën l’ont été avec la plus grande aisance en se cramponnant bien au sol.

Ensuite, il semble entrer dans l’ombre sans que soient étudiés plus tard d’autres tracteurs à mécanique de Traction-Avant.

La miniature présentée par Jean est issu de la colection “TRACTEURS et monde agricole” édité par Hachette. Elle est parue sous le numéro 65 en 2008

Effectivement, le modèle présenté n'est pas un prototype du petit tracteur viticole Citroën , présenté à Senlis en septembre 1919 et dérivé de la première automobile modèle A. Il fût présenté ensuite à la grande semaine de motoculture à Chartres le 14 octobre 1920, baptisé le B 2 ou parfois 12hp, pesait 800 kgs et était équipé d'un moteur 4 cyl ( 65x100 mm) développant 12/12cv.
Il en aurait été construit 500 exemplaires entre 1919 et 1920.Mais, trop occupé par la mise en place de son réseau automobile, André Citroën se désinteressa rapidement de ce petit engin rustique, confiant à la Sté AGRICULTURAL le soin d'écouler la petite production.
En 1924, A. Citroën revient à l'agriculture avec les essais aux travaux agricoles, des chenillettes Kégresse, mais les engins trop chers et peu adaptés, fûrent abandonnés.

On retrouva le système des chenilles en caoutchouc , breveté par Kégresse, sur les tracteurs vignerons DUCLY , fabriqués par LA BUIRE, à Lyon.
Aprés la guerre, Citroën tenta l'expèrience agricole avec un tracteur à 4 roues motrices et directrices, le type J qui était équipè du moteur de traction 7cv MI (78x100) puis 11cv. Trois ou plus auraient été fabriqués et essayés chez les moines trappistes de Soligny-la-Trappe dans l'Orne.

Voici une photo de ce tracteur agricole à chenilles Kegresse


http://aventure-citroen-min.forumactif.com/t121-citroen-prototype-de-tracteur-en-1919


Les Voies Semi-chenillées en Caoutchouc

L’inventeur français, Adolphe Kegresse, a développé les premières voies de chenille en caoutchouc dans les années 1910. Elles ont fourni de la légèreté de poids et une flexibilité considérable indisponibles dans les voies de chenille en métal standard. Ces nouvelles voies ont été équipées de dents en caoutchouc, qui ont engagé les poulies intérieures.
Au début des années 1900, Kegresse travaillait pour la famille royale russe en tant que directeur technique des garages impériaux. Il subit souvent les demandes du Tsar Nicholas II. Pendant une excursion de chasse d'hiver le Tsar voulait suivre la chasse dans une de ses voitures. Kegeresse a essayé d'expliquer que le véhicule ne pourrait pas traverser des routes pleines de neige sans risque de se coincer. Il a même présenté une photo d'une voiture coincée dans la neige pour expliquer davantage, mais le Tsar refusa, voulant chasser dans le confort.

Ainsi Kegresse commença à expérimenter avec un système de voies en caoutchouc continues, qui pourraient être fixées à une voiture pour l’aider à traverser un terrain plus humide. Les chenilles en métal étaient déjà sur le marché, mais la neige s'était avérée souvent endommageant aux voies. Réciproquement, le caoutchouc n'a pas rassemblé la neige et était donc parfait pour le voyage d'hiver. Les voies de chenille en caoutchouc ont été apposées à l'axe arrière, remplaçant les roues arrières, alors que les pneus d’avant restaient intact pour faciliter la direction. Ces machines furent nommées des voies semi-chenillés, parce que seulement la moitié du véhicule avait des voies. Les essais initiaux étaient réussis.

Après la révolution russe en 1917, Kegresse est revenu chez-lui en France. Il a laissé plusieurs de ses véhicules expérimentaux derrière, qui étaient réquisitionnés par les Bolsheviks et ont été utilisés dans des actions militaires contre le polonais. Cependant, les forces polonaises ont capturé un des véhicules, l'envoyant à Paris pour étudier par l'armée française.
Deux industriels français, André Citroen et M. Hinstin, ont pris l'intérêt pour la conception de Kegresse et ont développé leur propre modèle en 1921, l'Autochenille. Il a combiné la voiture de modèle Citroen avec les voies de Kegresse. Ces modèles ont éprouvé beaucoup de leurs propres succès. Par la suite, Adolphe Kegresse a été engagé par Citroen pour faciliter des développements ultérieurs. Ils ont même équipé des modèles d'Autochenille des skis. Le succès du véhicule sur la neige a fait croire à Citroen qu'il pourrait être aussi efficace sur d'autres terrains.

Citroen a développé un essai qui fonctionnerait comme campagne promotionnelle unique. Il a prévu de prouver la polyvalence du nouveau véhicule en l'envoyant à travers le désert du Sahara. Cinq machines agricoles, construites avec de l’aluminium pour réduire au minimum le poids, équipé de radiateurs supplémentaires furent envoyés à travers le désert en décembre 1922. Ils ont été actionnés par des moteurs de 88.5 pouces cubiques (1.452 cc) avec un course et alésage de 2.68 x 3.94 pouces (68x100 mm) se serrant petit à petit d’une transmission à trois vitesses. L'axe arrière était une unité à deux vitesses, qui a augmenté la gamme de la transmission permettant à la machine de traverser une plus grande variété de terrains. L'Autochenilles parcouru à une vitesse maximum de 28 miles (45 km) par heure sur le voyage de 2.250 miles (3.621 km). L'entreprise de 20 jours était un succès.
Vers le début des années 1930, des machines de mi-voies Kegresse étaient développées autour d'Europe et par la suite embarquée de France aux États-Unis pour l'essai. Ceci a eu comme conséquence des modèles de voies en caoutchouc développé par un certain nombre de fabricants des États-Unis.

Source RITCHIEWiki

Un peu technique, mais cela ne manque pas d'intérêt
A tantôt