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Le CHEVAL à PARIS
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Le CHEVAL à PARIS
Le CHEVAL à PARIS
Véritable « bonne à tout faire » du transport parisien jusqu’à la naissance de l’automobile, le cheval a accompagné l’homme dans son travail jusqu’au milieu du XXe siècle.
On est étonné, en regardant des photos des deux siècles précédents, de constater sa présence en nombre jusqu’à la 1ère Guerre Mondiale, puis sa lente éclipse à partir des années 1920-1930, avant sa disparition quasi complète du paysage parisien après 1950.
https://www.facebook.com/johndorbigny/photos/pcb.2923315067754950/2923281331091657/
Charrette de blé devant le cinéma Gaumont Palace
Démolition de la Butte des Moulins, lors du percement de l'avenue de l'Opéra - Photo Charles Marville 1877
Il n'y a pas encore d'engins de chantier mécanisés. Les forces humaines et animales s'allient sur les chantiers.
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Locomotive tirée par 42 chevaux 1887
Les chevaux sont si nombreux que, quelle que soit la charge, il suffit d'augmenter le nombre d'équidés pour arriver à ses fins.
A la Maison Dorée faisait l'angle de la rue Custine et du Boulevard Barbès
https://www.cairn.info/revue-romantisme-2010-4-page-23.htm?fbclid=IwAR2YWn9nk7lmzT8AonoDzwIXrzInA94NweCH5JW5z_oy-bUa2IIjJC-eXvo
Véritable « bonne à tout faire » du transport parisien jusqu’à la naissance de l’automobile, le cheval a accompagné l’homme dans son travail jusqu’au milieu du XXe siècle.
On est étonné, en regardant des photos des deux siècles précédents, de constater sa présence en nombre jusqu’à la 1ère Guerre Mondiale, puis sa lente éclipse à partir des années 1920-1930, avant sa disparition quasi complète du paysage parisien après 1950.
https://www.facebook.com/johndorbigny/photos/pcb.2923315067754950/2923281331091657/
Charrette de blé devant le cinéma Gaumont Palace
Démolition de la Butte des Moulins, lors du percement de l'avenue de l'Opéra - Photo Charles Marville 1877
Il n'y a pas encore d'engins de chantier mécanisés. Les forces humaines et animales s'allient sur les chantiers.
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Locomotive tirée par 42 chevaux 1887
Les chevaux sont si nombreux que, quelle que soit la charge, il suffit d'augmenter le nombre d'équidés pour arriver à ses fins.
A la Maison Dorée faisait l'angle de la rue Custine et du Boulevard Barbès
https://www.cairn.info/revue-romantisme-2010-4-page-23.htm?fbclid=IwAR2YWn9nk7lmzT8AonoDzwIXrzInA94NweCH5JW5z_oy-bUa2IIjJC-eXvo
Re: Le CHEVAL à PARIS
Omnibus hippomobile Panthéon - Place Courcelles 1912
En 1900, 3 millions de chevaux vivent en France. Chaque matin, les rues de Paris comptent près de 80 000 chevaux qui évoluent dans des embouteillages indescriptibles...
La Compagnie Générale des Omnibus et ses concurrents en utilisent alors 15 500 dans les rues de la Capitale.
La gestion de ces animaux nécessite de nombreuses écuries de 2 ou 3 étages, réparties dans toute la ville.
Leur entretien impose également la présence de nombreux métiers: palefreniers, laveurs, brosseurs, vétérinaires, maréchaux-ferrants, selliers
100 ans séparent ces deux photos.
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Re: Le CHEVAL à PARIS
Rue Royale, vers 1905
Photo Maurice-Louis Branger / Roger-Viollet
Les chaleurs suffocantes des premières années 1900 firent dire que le crottin était cause du réchauffement climatique... et l'on songea à attribuer des subventions pour développer la recherche automobile !
Dans le Figaro, en 1907: "Il sera facile de constater que, au point de vue hygiénique, les automobiles qui dégagent des fumées rapidement absorbées par l'air où elles disparaissent, sont préférables aux voitures hippomobiles, dont les attelages sèment par nos rues des crottins malodorants et dangereux pour la vue comme pour la respiration".
Ce n'est pas l'avis des moineaux.
Livraison de lait Charles Gervais
Photo Seeberger Frères
Si les transports en commun hippomobiles vont bientôt disparaitre, les voitures de livraison ont encore un peu d'avenir.
On peut raconter l’histoire des voitures Gervais : Un jour une dame Heroult, sur l’idée de son vacher Suisse, ajouta de la crème au caillé, et créa ainsi ce qu’on appellera plus tard le « petit suisse ».
Un mandataire des halles nommé Gervais flaira la bonne affaire et créa une fromagerie à son nom à Ferrière en Bray, en 1852.
Arrivés de Beauvais, en gare de Paris, ces fromages étaient transportés dans d’élégantes voitures à un cheval qui les livraient dans les grand magasins et boutiques des beaux quartiers. (source: http://www.attelage-patrimoine.com)
bizarre les genouillères du cheval
Voiture à lait de ramassage qu'utilisait Charles Gervais dans la campagne du Pays de Bray dans les années 1880, Gervais deviendra par la suite Danone et l'usine de Ferrière existe toujours et c'est même agrandie suite à la destruction de l'usine située à Neufchatel en Bray!!
Voiture des Postes à Paris en 1908 Roger-Viollet
Pas de voitures des postes et télégraphes sans chevaux.
Voiture de livraison des Bières Dumesnil et livreurs, sous le métro aérien (15e arr.) 1908
Ni de livraisons de bières, par exemple.
Goudronnage d'un trottoir de la rue Bossuet, le long de l'église Saint-Vincent de Paul
Photo Seeberger Frères vers 1910
Les chevaux sont utilisés pour les tâches les plus dures.
Berges de la Seine au Pont Marie
Photo Seeberger Frères vers 1900
Sans eux, pas de construction, ni de charbon, ou de ramassage des poubelles.
Rue du Renard, ramassage des ordures
Re: Le CHEVAL à PARIS
Baignade de chevaux au port de Javel, près du pont de Grenelle - Photo Henry de Lestrange 1894
Le bain des chevaux est toujours bien mérité ...
Sous le Pont Neuf en 1902 - Photo Emmanuel Pottier
Départ des voitures de livraison du "Bon Marché
Photo Neurdein
Tous les grands magasins avaient leurs voitures de livraison, tirés par des chevaux.
Leur propreté est l’un des soucis principaux des grands magasins. Elles représentent son image de marque et sont donc son premier outil de publicité.
Nombreuses sont les cartes postales comme celles-ci
Les écuries du Bon Marché, vers 1900
Situées en plein centre de Paris , et nécessairement proches du magasin, les écuries ne doivent pas pour autant gêner la clientèle.
Leur construction est souvent un modèle de recherche au niveau de l’esthétique, de l’éclairage , ou de l’aération. Publicité toujours ..
Cour des écuries du Bon Marché
Autour de l'Arc de Triomphe (avant la création d'un sens giratoire)
Photo Josep-Maria Cañellas vers 1890
Le cheval est utilisé par presque tous les métiers, et par toutes les classes sociales.
Toutefois, on ne parle pas des mêmes races. Il y a une grande différences entre les Percherons ou les Boulonnais, qui tractent des charrettes ou des omnibus, et les chevaux Anglais, Hollandais ou Normands considérés comme plus distingués, et à qui revient la tâche de tirer les voitures de gens aisés, ou les convois funéraires
Porte Dauphine, vers 1920
Quand il ne tire rien, le cheval est monté.
Là aussi les races ne sont pas les mêmes.
C'est pour ce loisir, que les allées cavalières ont été créées, comme ici sur l'avenue du Bois de Boulogne (future avenue Foch
Un "côtier" accompagné de son cheval de renfort, rue des Martyrs, 1921
Le long des lignes d’omnibus qui empruntaient notamment les faubourgs, lorsque la déclivité de la pente augmentait, le conducteur attelait aux voitures un cheval dit de « renfort » ou « côtier », qui par son aide, permettait de soulager la charge des deux chevaux précédemment attelés.
On notera que, dans un soucis de protection des chevaux l'été, d'élégants chapeaux étaient distribués par la SPA
https://www.facebook.com/johndorbigny/photos/pcb.2923315067754950/2923295984423525
Re: Le CHEVAL à PARIS
1914 Réquisition des chevaux, avenue de l'Observatoire - Photo Charles Lansiaux
Les chevaux, comme les hommes, furent réquisitionnés en août 1914, et nombreux sont ceux qui perdirent la vie lors de cette grande boucherie.
Enterrement, avenue du Général Leclerc, août 1914
Photo Charles Lansiaux
A l'exception de ceux qui étaient utilisés pour convoyer les cercueils jusqu'aux cimetières.
Le cheval tombé 1942 - Photo Robert Doisneau
Le gel, les pavés en bois glissant par jour de pluie, ou le simple épuisement, les occasions étaient hélas nombreuses pour que les chevaux se retrouvent à terre.
En 1942, l'année où la zone libre est devenue occupée par les Allemands, Doisneau fut témoin d'un accident dans une rue parisienne : un cheval avait glissé sur le verglas, comme des traces blanches sur le sol semblent l’indiquer, et n'arrivait plus à se relever. Le cheval portait des œillères et des harnais. Il était seul, semblait souffrir, et l’aide qu’il attendait ne venait pas.
Doisneau trouva la situation si empreinte de symbolisme, qu'il en fit un cliché. Cette image, pour lui, représentait le Paris écrasé sous la botte nazie, mais qui a l’espoir de se relever.
Agent de la circulation à cheval 1923
C’est à la suite d’une expérience concluante que la police montée est créée à Paris en 1923, destinée à réguler avantageusement le trafic au sein d’une capitale déjà sujette aux problèmes de circulation. Au sein du journal L’Intransigeant, le commissaire de la circulation à la Préfecture de police en vante les mérites.
« On avait compté sur l’agent à cheval, nous dit M. Ringel, commissaire de la circulation à la Préfecture de police, afin de voir loin et d’être vu de loin ; il n’a toujours pas déçu cette attente ; l’agent à pied, quelle que soit sa vigilance, a la vue bornée. Le cavalier domine la situation et voit venir ; il se décide en connaissance plus étendue de la cause et siffle avec une opportunité plus précise : l’arrêt qu’il détermine en est naturellement moins brusque.
La police montée, dédiée à la circulation, fut supprimée en 1937.
Canal Saint-Martin, vers 1932
Photo François Kollar
Dans l'entre-deux-guerres, le nombre de chevaux diminua fortement.
Ceux qui tiraient les omnibus avaient été envoyés à la boucherie en 1913, époque où les 3/4 des véhicules étaient désormais à moteur, et les camions avaient remplacé dans la plupart des cas les attelages hippomobiles.
Dans les années 1930, seules les entreprises de moyenne importance (type brasserie ou glacier) possèdent encore des chevaux de trait.
L'un des aspects les plus remarquables de l'histoire du cheval au XXe siècle est donc l'effondrement de ses effectifs, avec la fin de son utilisation quotidienne.
Labourage aux Invalides, vers 1943
Pendant l'Occupation, le cheval retrouva du travail.
L'essence étant rationnée, les transports (à l'exception du Métro) ne fonctionnaient plus.
On eut recours parfois aux anciens omnibus tirés à nouveau par des chevaux.
Sinon, les jardins publics furent labourés pour planter des légumes.
Le Marché aux chevaux, boulevard de l'Hôpital
Photo Paul Géniaux, vers 1905
Paris, grande consommatrice de chevaux, n’en produisait pas.
Ils naissaient en province et à l'étranger, et étaient vendus au marché aux chevaux du boulevard de l'Hôpital, dans le 13e (à l'exception des purs-sangs, et autre chevaux de valeur).
Un Percheron valait en 1900, la somme de 1000 francs. En rapport, le salaire d'un cocher était de 6,50 francs par jour.
Ce marché déménagera en 1907 au sein des abattoirs de Vaugirard. Les chevaux étaient alors livrés au marché en empruntant la Petite Ceinture, jusqu'à la gare des abattoirs de Vaugirard, dite Paris-Brancion.
L'abattoir hippophagique de Vaugirard, vers 1905
Photo Neurdein
Ces abattoirs de Vaugirard, construits entre 1896 et 1904, et situés à l'emplacement de l'actuel parc Georges Brassens, avaient une section hippophagique, et un marché aux chevaux, rue Brancion.
Si le marché de la viande chevaline est restreint, voire interdit au XIXe siècle, il va connaitre un essor dès la fin de celui-ci.
Pendant le siège de Paris en 1870, la famine poussa les Parisiens à se nourrir de tout ce qu'ils trouvaient. Rats, animaux des zoos, et chevaux compris.
Puis la vente et la consommation de viande de cheval fut autorisée.
L'abattoir de Vaugirard nouvellement créé, fut utilisé à cet effet. Il fermera en 1979.
https://www.facebook.com/johndorbigny/photos/pcb.2923315067754950/2923306737755783
Re: Le CHEVAL à PARIS
1932 SOUVENIR de PARIS.Avec son cheval Monsieur l'agent fait la circulation au milieu d'autres chevaux!
https://www.facebook.com/Voyage-au-coeur-du-tempsplus-de-cent-ans-de-souvenirs-1560218104191246/photos/a.1560232317523158/3035003090046066
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