MINE Il était une fois, en 1862,

Il était une fois, en 1862, dans une mine du Nord, le premier jour d'un jeune galibot âgé de seulement dix ans. Son corps était fragile, et la peur l'envahissait lorsqu'il entra dans la cage qui descendait à toute vitesse. C'était le début de l'obscurité, et de l'eau giclait sur la cage. Finalement, elle freina et s'arrêta dans un soubresaut. Le moulineur ouvrit la cage, et les hommes et les enfants en sortirent pour suivre les anciens.

Dans la galerie, un roulement se fit entendre, et tous les mineurs se plaquèrent contre les parois. Soudain, un énorme cheval conduit par son palefrenier arriva, et le jeune galibot avait peur que celui-ci l'écrase contre la paroi de la galerie. Ils continuèrent de marcher dans la pénombre de la galerie jusqu'à arriver au chantier. Les hommes piochaient le charbon, tandis que le jeune galibot et d'autres galibots ramassaient le charbon tombé pour le transporter dans un wagonnet. Une fois le wagonnet plein, ils le poussaient jusqu'à la galerie principale avant de prendre un wagonnet vide pour le ramener au chantier. Des femmes étaient également présentes pour le transport du charbon.

Le jeune galibot avait déjà les mains pleines de coupures et d'ampoules, mais un vieux mineur lui dit : "C'est rien, c'est le métier qui rentre." C'était ensuite l'heure du briquet, et le jeune galibot sortit une grosse tartine de sa musette. Sa maman y avait mis du saindoux et du gros sel, et il l'avala avant de sortir sa boisson, un peu de café dans de l'eau sucrée. Le travail reprit, et le turbin recommença. Finalement, l'heure de remonter au jour arriva, et le jeune galibot rentra dans le coron.

Sa mère ne le reconnut presque pas en le voyant, car il était tout noir de poussière de charbon. Il se déshabilla, enleva ses habits sales, et entra dans une bassine en zinc remplie à moitié d'eau chaude. Sa mère l'aida à se laver, et une fois propre, il passa à table pour manger une potée de choux avec un petit morceau de lard. À la dernière bouchée, sa tête tomba sur la table, car il était mort de fatigue. Sa mère le prit et le coucha sur le canapé. Elle était fière de son petit, car il avait gagné quelques sous pour la famille.



https://www.facebook.com/photo/?fbid=596528595837945&set=a.457260216431451

Tony Lepandore
En 1957,presque 100 ans après les conditions n'ont pas tellement changés. A 14 ans avec un père mineur il était logique que j'aille à la mine. Comme tous mes amis, le poste à cet âge c'était le triage du charbon 8 heures par jour et 48 heures par semaine. Il faut dire que ce fut difficile et que de nos jours les jeunes ne pourraient pas faire cela. Les gens de mon âge savent combien la vie était difficile mais nous étions heureux et fier de ramener un salaire à la maison. La photo ci-jointe montre la difficulté du métier des enfants de 14 à la 16 ans. Glûck Auf...



https://www.facebook.com/photo.php?fbid=945269313568593&set=p.945269313568593&type=3