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LE MAGNIN ETAIT UN ETAMEUR AMBULANT
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LE MAGNIN ETAIT UN ETAMEUR AMBULANT
Le magnin était un étameur ambulant. Il passait deux fois par an, au printemps et à l'automne, vers Pâques et vers la Toussaint. Il arrivait d'un des bourgs voisins, tirant ou poussant une charrette à bras sur laquelle il transportait tout son matériel. Il se mettait entre deux brancards pour pousser ou tirer sa voiture. Une courroie de cuir, accrochée à la charrette et passée à son épaule, lui permettait de tirer en montant les côtes et de retenir sa charrette dans les descentes.
Il s'installait sur la place du village, sa voiture bien immobilisée par des cales de bois spécialement taillées ; il passait à l'épaule l'anse de son grand panier et, dans un ordre déterminé, parcourait les rues du bourg en soufflant dans une corne pour annoncer son passage. Les ménagères lui apportaient les casseroles, pochons (louches), bassins (sorte de louche qui servait autrefois à puiser l'eau), seillots (seau) qui avaient besoin d'étamage ou de soudure.
Le magnin plaçait les ustensiles dans son panier, s'en ficelait d'autres autour du corps, portait des seaux à chaque main. Quand la quantité lui paraissait suffisante, il regagnait la place. Il installait son réchaud, son soufflet, allumait la braise et mettait fondre son étain pendant qu'il allait à la fontaine voisine remplir un grand seillot d'eau froide.
Le travail du magnin consistait en deux tâches : étamer certains objets, boucher par soudure les trous d'autres ustensiles. Il s'asseyait sur un tabouret à trois pieds, assez semblable aux sièges à traire de nos paysans, et se mettait à la besogne. Il saisissait les ustensiles et les plongeait dans l'étain bouillant. Il les immergeait ensuite dans l'eau froide, où ils s'enfonçaient en faisant fuser un jet de vapeur. Les objets étamés sortaient alors luisants du bain d'eau. Pour la soudure, il employait un fer spécial ayant la forme d'un marteau effilé qu'il chauffait sur la braise et en l'appuyant sur l'étain il faisait couler des gouttes qu'il étalait sur le trou à boucher.
L'étameur faisait la joie des enfants qui, à la sortie de l'école, entouraient son chantier et admiraient les objets étamés qui avaient l'éclat du neuf. Le soir, le magnin reportait les ustensiles réparés à leurs propriétaires sans jamais se tromper.
Les magnins ont disparu. L'industrialisation les a tués, en produisant des ustensiles à bon marché qui n'avaient plus besoin d'être étamés. Quant aux trous à souder, le ferblantier local s'en chargeait pour rendre service à ses clients.
Il s'installait sur la place du village, sa voiture bien immobilisée par des cales de bois spécialement taillées ; il passait à l'épaule l'anse de son grand panier et, dans un ordre déterminé, parcourait les rues du bourg en soufflant dans une corne pour annoncer son passage. Les ménagères lui apportaient les casseroles, pochons (louches), bassins (sorte de louche qui servait autrefois à puiser l'eau), seillots (seau) qui avaient besoin d'étamage ou de soudure.
Le magnin plaçait les ustensiles dans son panier, s'en ficelait d'autres autour du corps, portait des seaux à chaque main. Quand la quantité lui paraissait suffisante, il regagnait la place. Il installait son réchaud, son soufflet, allumait la braise et mettait fondre son étain pendant qu'il allait à la fontaine voisine remplir un grand seillot d'eau froide.
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