Figurines, revues, affiches… La folle passion d’un Breton qui collectionne tout sur le vélo

Figurines, revues, affiches… La folle passion d’un Breton qui collectionne tout sur le vélo


20 000 cartes postales de cyclistes professionnels, 526 revues, des bidons, des figurines, des vignettes, des affiches… À Trébédan, dans les Côtes-d’Armor, Henri Picard collectionne tout sur sa passion, le vélo, et recherche toujours ce qui lui manque.



Depuis seulement quelques semaines, Henri Picard est à la retraite. Sa passion de ce Breton de Trébédan (Côtes-d’Armor) pour le cyclisme le poursuit, depuis qu’il a eu son premier vélo, à l’adolescence.

« J’ai une passion pour le vélo depuis mon enfance, confie-t-il. J’ai commencé le vélo à 13 ans, avec des courses. J’allais toutes les vacances d’été chez mon oncle et ma tante de Pluduno (Côtes-d’Armor), qui n’avaient pas d’enfant. En commençant à grandir, j’avais moins envie d’y aller. Mon oncle m’a dit, lorsque j’avais 13 ans : si tu viens la moitié des vacances tu auras un vélo de course ! C’est là que tout a commencé… »

Il s’engage au Cyclo-club Plancoët à 14 ans. Il y reste durant quatorze années, puis part au Vélo-club Plurien pour quatre ans. Il fait de la compétition jusqu’en première catégorie. Il côtoye des professionnels et court notamment avec Marc Gomez, Marc Madiot, Jean-Pierre Guernion ou Bruno Cornillet.

20 000 cartes en 59 ans

Lorsqu’il arrête le vélo, Henri Picard continue le sport, avec du semi-marathon, du foot et du VTT. Son épouse Maryse l’a toujours soutenu. Elle a simplement fini par lui avouer, lorsqu’il a arrêté la compétition, qu’elle détestait le vélo !

Mais elle ne le dissuade pas pour autant d’enrichir sa collection de cartes postales de cyclistes professionnels, qu’il a démarrée dès ses 13 ans. « Des cartes de cyclistes de 1960 à 2019, j’en ai plus de 20 000. J’ai juste fait une interruption de mes 18 à mes 24 ans, quand j’ai rencontré Maryse, et quelques années après mon mariage. »

Ses cartes, qu’il se procure sur internet, aux enchères, ou par achats directs, il les trie et les range soigneusement dans des classeurs, par année et par équipe. « Il faut compter 2 € la carte. Parfois, je fais de bonnes affaires, mais pas toujours. Quand j’étais jeune, j’écrivais aux équipes pour recevoir des cartes et elles me répondaient. J’achetais aussi une revue mensuelle, Le miroir du cyclisme. »

526 revues

Dans les vide-greniers qu’Henri aime à parcourir avec Maryse le dimanche, il trouve des revues en lien avec le cyclisme. Il en possède d’ailleurs 526 et a toujours avec lui des listes pour vérifier celles qu’il a déjà ou pas.

Maintenant qu’il est à la retraite, Henri compte bien poursuivre son classement. « Il n’est pas à jour depuis 2002, avoue-t-il. Quand je ne sais pas quoi faire, je feuillette, je lis, je manipule. Je sais où tout se trouve et je tiens un carnet. Je peux y passer des après-midi entiers ! »

Son coureur fétiche ? « Raymond Poulidor. Il m’a frappé durant ma jeunesse. Pour mes 60 ans, j’ai reçu de sa part deux cartes dédicacées grâce à mes enfants. Je l’ai rencontré il y a longtemps, à Plancoët et Plélan-le-Petit, avec Eddy Merckx. Actuellement, j’aime bien Peter Sagan ou Jullian Alaphilippe, mais je ne suis plus mordu comme avant. »

« Le Tour est bizarre »

Désormais, il ne va plus que deux fois par an aux courses cyclistes « à Plélan-le-Petit et à Dinan », mais aussi sur le Tour de France, lorsqu’il passe dans le Grand Ouest. « Pour 2020, c’est une catastrophe. Le Tour est bizarre. J’espère qu’il reviendra en 2021, pas trop loin. »

Pour cette année, Henri s’est offert son album Panini des cyclistes. « Je suis intéressé pour faire connaissance avec des collectionneurs de vignettes ou de cartes postales, ainsi que pour faire des échanges ou des achats. J’espère qu’il y aura un autre album Panini en 2020. » Il fait aussi des échanges avec son copain Michel Biche, de Ruca, qui l’emmenait aux courses quand il était jeune et qui possède pas moins de 40 000 cartes postales de cyclistes.

Ce week-end, les 9 et 10 novembre, Henri pourrait presque planter sa tente à Aucaleuc, au Salon international des collectionneurs vélo. Il compte bien y faire de belles trouvailles pour étoffer un peu plus ses collections.