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Il y a 100 ans, quatre mariages le même jour dans ce village breton !

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Il y a 100 ans, quatre mariages le même jour dans ce village breton ! Empty Il y a 100 ans, quatre mariages le même jour dans ce village breton !

Message par Admin Mer 6 Oct - 19:24

Il y a 100 ans, quatre mariages le même jour dans ce village breton ! Sans4985



Par l'édition du soir, avec notre correspondant local

​En 1921, quatre mariages sont célébrés le 18 septembre à Le Juch, petite commune bretonne du Finistère. L’historien amateur Émile Crozon, de l’association Histoire et patrimoine, a mené l’enquête.

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(Carte : Ouest-France)

1921, la vie reprend ses droits, au sortir de la Première Guerre mondiale. Dix mariages sont célébrés cette année-là dans la petite commune bretonne du Juch, dans le Finistère ! « Ce qui frappe dans la liste, ​détaille Émile Crozon, de l’association Histoire et patrimoine, c’est qu’ils concernent deux frères de la famille Hascoët (du moulin du Juch), un frère et une sœur de la famille Philippe (de Kergouinec) et encore cinq frères et sœurs de la famille Manuel (du Rhun). »

Mieux encore : au cours de ses recherches, l’historien amateur découvre que quatre mariages civils ont été célébrés le 18 septembre 1921, suivis des noces religieuses, le lendemain, lundi 19 septembre, dans une église paroissiale pleine comme un œuf. Huit mariés à Le Juch, le même jour : Émile Crozon décide de mener l’enquête !

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Émile Crozon, 81 ans, enseignant en philosophie et documentaliste retraité au Havre, est issu d’une famille d’agriculteurs du Juch. C’est un passage sur l’histoire de trois mariages le même jour au Juch en septembre 1921, dans le livre Mon Finistère, de René Le Corre (Éditions Récit), qui lui a mis la puce à l’oreille. Ses recherches dans les archives municipales et les archives diocésaines lui ont permis de vérifier qu’il y avait eu non pas trois, mais quatre mariages le même jour ! (Photo : Ouest-France)

Rêve d’Amérique du Nord

Au commencement, il y a une grand-messe, en juillet 1921. De retour à Kergouinec (lieu-dit situé sur le territoire de la commune), le vicaire Yves Philippe (1879-1969) a l’idée d’inviter au Juch le père Péron. Il a croisé ce dernier lors de son sacerdoce à Plounéour-Trez sur la côte nord finistérienne, et a adoré ses récits de mission au Canada.

Au Juch, le père Péron, en congé, exhorte les jeunes à partir outre-Atlantique vers cette lointaine région aux terres vierges, où le gouvernement offre 64 hectares à défricher dans trois États du pays. « Des personnes de l’auditoire ont visiblement été sensibles à cet appel et quatre couples se sont formés, à la hâte, pour une aventure canadienne ! Leur mariage faciliterait l’obtention des papiers outre-Atlantique ! » suppose Émile Crozon.

L’officier d’état civil est le maire du Juch, René Boété (1875-1955). ​Un couple, le plus âgé, renonce finalement à l’aventure, et préfère rejoindre la campagne normande de l’Orne, où il a de la famille.

Jasmin, nouveau village du Canada

Il faut trois semaines aux six autres nouveaux mariés pour rejoindre Halifax sur la côte est canadienne, au départ de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) ou du Havre (Seine-Maritime), et encore une très longue route pour atteindre leur nouveau village, Jasmin, dans le Saskatchewan, à des centaines de kilomètres à l’ouest de Montréal. Un hiver rude et interminable les y attend…

Après trois années passées dans des maisons rudimentaires, les conjoints bretons décideront de s’en aller. Deux couples reviennent au pays, mais François Boété et son épouse Jeanne, « trop fiers pour rentrer bredouilles », ​prennent, eux, la direction de la Californie, au climat plus accueillant.

Ils s’établiront comme restaurateurs à San Francisco, où François décède en 1943, et où Yvonne finit par rejoindre sa sœur Jeanne. « Parmi leurs enfants, citoyens américains, citons leur fille Suzanne, devenue une célèbre speakerine de la télévision californienne. Et plus récemment, deux viticulteurs, connus pour leur très bon vin californien Sanders Boété. Ils nomment leurs bouteilles Boété et Manuel, en hommage à leurs grands aïeux, venus du Juch ! », savoure Émile Crozon.
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